Le trafic fluvial est interrompu sur le Rhône au moins jusqu'à la fin de la semaine, après l'accident d'une péniche transportant un produit chimique toxique, a-t-on appris mercredi 19 février 2020 auprès de la préfecture de l'Isère.
Le trafic fluvial est interrompu sur le Rhône au moins jusqu'à la fin de la semaine, après l'accident d'une péniche transportant un produit chimique toxique, a-t-on appris ce mercredi auprès de la préfecture de l'Isère.
Le bateau chargé de chlorure de vinyle, un composé servant à la fabrication de PVC, a été endommagé en sortant d'une écluse à Sablons (Isère), dans la nuit de lundi à mardi.
L'accident a provoqué une fuite de faibles quantités de ce gaz. La fissure a depuis été colmatée mais reste sous surveillance, a-t-on ajouté de même source.
Un accident rarissime
"Les accidents de ce type sont rarissimes, car le transport fluvial est très sûr", a souligné la directrice régionale de Voies navigables de France (VNF) Cécile Avezard, en soulignant que le précédent accident dans une écluse sur le Rhône remontait à 1998.
Une autre embarcation est arrivée sur place mardi soir afin de pomper les 2.200 tonnes de chlorure de vinyle que contient la péniche endommagée.
Le périmètre de sécurité maintenu
Les opérations se poursuivront au moins jusqu'à la fin de la semaine. D'ici là, un périmètre de sécurité de 400 m est maintenu autour de la péniche et la navigation fluviale est interrompue.
L'écluse va devoir être réparée, ce qui génère une incertitude sur la reprise du trafic sur le Rhône avant son interruption programmée pour des travaux habituels de maintenance le 9 mars, a indiqué Mme Avezard, lors d'une présentation à la presse des résultats 2019 de VNF.
"On ne sait pas encore si on va pouvoir renaviguer avant le 9 mars", a reconnu Mme Avezard.
Le bassin fluvial à grand gabarit Saône-Rhône, qui va du sud de Dijon aux ports de Fos et de Sète, sur la Méditerranée, contribue pour un peu plus de 10% au trafic fluvial national. Mais, exprimé en tonne/kilomètre, il génère près de 20% du trafic, car ce bassin est surtout utilisé pour des livraisons longue distance.
Son trafic s'est établi l'an dernier à 1,4 milliard de tonnes/kilomètres (+5,2%). Mais les tonnages transportés ont reculé de 4,8%, pour revenir à 6 millions de tonnes, en raison de la forte contraction du transport de sables et de graviers.