Dans l'agglo de Grenoble, l'inquiétude gagne la branche "produits numériques" de STMicroelectronics

Une centaine de salariés de STMicroelectronics ont déambulé dans les rues de Grenoble, mardi 7 juillet. La troisième manifestation en ville depuis les propos du PDG tenus le 12 mai, remettant en question l'avenir des activités numériques de ST. 

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Pour les salariés de STMicroelectronics de Crolles, notamment, les annonces de leur PDG menace des centaines d'emplois en France et dans l'agglomération de Grenoble. Lors d'une journée "investisseurs", à Londres, le 12 mai, Carlo Bozotti a déclaré que le "statut quo n'était plus tenable" pour le groupe DPG (produits numériques), que "le problème devait être réglé et que toutes les options étaient étudiées".

Selon l'intersyndicale, un document "égaré" de la direction confirmerait la suppression de certaines activités comme les puces pour décodeurs. 

Les salariés demandent donc au Gouvernement de bloquer ce plan, et de promouvoir à l'inverse, avec son homologue italien, "une stratégie de redéveloppement de la microélectronique en France et en Europe".

"Pour l'instant le Gouvernement se tait, il doit sortir de son silence et agir", commente Marc Leroux délégué syndical CGT, "malgré les vacances qui commencent, on maintient la pression."

4.300 personnes ont signé une lettre-pétition adressée à l'Etat. 

La lettre envoyée au Gouvernement
Madame, Monsieur,

Nous voulons insister sur l'importance des enjeux. Il y a bien sûr un aspect d'urgence, lié à la menace réelle sur l'emploi (celui de ST et mais aussi de tous les emplois des sous- traitants) induite par la stratégie et les récentes déclarations de notre CEO, M.Bozotti.

Cette alerte sera relayée par un courrier supplémentaire qui vous sera adressé par les élus du Comité Européen.

Cette action ne s’arrête pas à la France, les salariés italiens sont eux aussi mobilisés et ont interpellé leur gouvernement.

Toutefois, au-delà de STMicroelectronics, c'est tout l'avenir de la filière micro-électronique qui est en cause.

Après un affaiblissement progressif ces dernières années, nous sommes maintenant à la croisée des chemins et un mauvais choix aurait des conséquences dramatiques à long terme.

Que signifierait une micro-électronique sans maîtrise des technologies avancées, sans production des circuits numériques, au moment précisément où l'accent est mis sur l'importance du numérique dans l'économie?

Nous considérons que les enjeux ne sont pas moins que l'indépendance de notre pays et de l'Europe dans ce secteur d’avenir et stratégique. Nous pensons qu’un effort analogue à ce qui a été fait en son temps dans l'aviation ou le spatial doit être engagé afin de rester dans la compétition mondiale.

Nous vous demandons donc de bien vouloir nous recevoir le plus rapidement possible pour vous faire part de nos analyses syndicales mais également des points d'amélioration possibles soulevés dans les rapports d’expertise de SECAFI-ALFA.

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