Ain : Yaya, jeune guinéen menacé d'expulsion reçu à la préfecture grâce au soutien de son employeur

Une boulangère de La-Chapelle-du-Châtelard avait entamé une grève de la faim pour protester contre l'expulsion de son jeune apprenti guinéen qu'elle souhaite embaucher. La préfecture va revoir le dossier.

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Début février, Patricia Hyvernat, boulangère dans l'Ain entamait une grève de la faim en signe de protestation face à l'expulsion de son jeune apprenti, Yaya, réfugié guinéen. Aujourd'hui, la préfecture de l'Ain va procéder à un "réexamen rapide" du jeune migrant.

"Mme Hyvernat a formalisé une promesse d'embauche auprès des services de la Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi, NDLR) vendredi dernier. Il s'agit d'une pièce essentielle prouvant la bonne intégration professionnelle de M. Bah", a indiqué la préfecture de l'Ain à l'AFP.

L'artisane installée avec son mari à La-Chapelle-du-Châtelard, un village de quelque 390 âmes a bon espoir que tout s'arrange. Le couple et leur futur apprenti seront reçus à la préfecture de Bourg-en-Bresse le 3 mars prochain pour y déposer une nouvelle demande de titre de séjour. Patricia a mis fin à sa grève de la faim et échappe ainsi à une hospitalisation. Depuis le 9 février, ne s'alimentant plus que de thé, café, bouillon de légumes et de jus de fruits, elle a perdu 7 kilos. "Ça aurait été beaucoup plus dur pour moi de le voir repartir dans son pays que de faire cette grève de la faim. C'est la seule manière que j'ai trouvé pour qu'on se fasse entendre", explique la quinquagénaire à propos du jeune homme.

Un projet de centre de formation 

Le couple de boulanger qui envisage la retraite dans 3 ans va pouvoir mener à bien son projet de transmission de la boulangerie à son jeune apprenti qui est très motivé.
De cette triste histoire est né un autre projet : "créer un lieu de formation pour jeunes migrants non scolarisés autour des métiers de la cuisine, de la boulangerie ou de la pâtisserie et en leur apportant un soutien psychologique et justifier d'une formation leur permettrait ensuite de s'intégrer", explique la boulangère.

 

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