Une "ville fantôme", sans habitants mais avec feux rouges, routes et abribus: bienvenue à Transpolis, le terrain de jeu, grandeur nature, des inventeurs des mobilités de demain. Le site est implanté dans la plaine de l'Ain, à Saint-Maurice-de-Rémens, à une cinquantaine de kilomètres de Lyon.
Transpolis est une drôle de ville témoin. Pas d'habitants mais des routes, des carrefours, des marquages au sol et des feux tricolores. C'est dans la plaine de l'Ain, à Saint-Maurice-de-Rémens, sur un ancien site militaire que se trouve cette ville insolite. Transpolis, avec ses 80 hectares, permet aux constructeurs de véhicules autonomes, aux entreprises de voirie, aux spécialistes du dialogue entre machines et exploitants de bus de tester leurs innovations, en particulier sous l'angle de la sécurité.
Transpolis, c'est une portion d'autoroute d'un kilomètre de long. Un réseau de petites routes sinueuses façon voies départementales ou routes de campagne. Et surtout une mini ville factice de 30 hectares et ses 12 kilomètres de "rues" recyclant un ancien site militaire de stockage de munitions.
L'objectif de Transpolis : expérimenter la mobilité de demain dans un vaste espace digne d'un décor de cinéma. Il est ainsi possible d'élargir ou réduire la largeur de chaussée, changer le marquage au sol, modifier les carrefours... On peut aussi y recréer sur des portions de trajet des conditions de pluie ou de brouillard. Les constructeurs peuvent tester les véhicules autonomes ou d'autres innovations. L'ancienne friche militaire de 80 hectares est aujourd'hui équipée pour faciliter toutes les expérimentations liées à la route et à la mobilité.
Reconstituer les handicaps ou obstacles d'une vraie rue, dans la vraie vie citadine… c'est par exemple crucial avant le lancement d'une navette autonome. Il s'agit par exemple de tester le "dialogue" entre véhicules autonomes et équipements de sécurité "intelligents". Transpolis permet ainsi de tester la connectivité en milieu urbain.
Transpolis : un projet à 18 millions d'euros
Le conseil départemental de l'Ain a racheté le site abandonné par l'armée pour le mettre à disposition de Transpolis pendant cinquante ans. 18 millions d'euros y sont alors investis et une première tranche de travaux achevée à l'été 2018. Le projet Transpolis est porté par des collectivités, un institut de recherche sur les transports (IFSTTAR), mais aussi évidemment par des partenaires privés, constructeurs de véhicules.
www.transpolis.fr