Deux syndicats se sont entendus avec la direction de Total Energie sur un accord pour la reprise du travail. La CGT reste quant à elle sur ses positions. Le mouvement de grève pour une hausse des salaires, fait tache d'huile et atteint doucement les centrales nucléaires, dont celle du Bugey dans l'Ain.
Les centrales nucléaires en grève pour les salaires ont reconduit vendredi leur mouvement pour le week-end. Une grogne qui semble s'étendre lentement, jetant une ombre sur la disponibilité du parc nucléaire pour l'hiver à venir, d'après les informations que l'AFP a obtenu auprès de la CGT.
Plusieurs centrales nucléaires sont confrontées depuis plusieurs semaines à des mouvements de grèves pour les salaires, parmi lesquelles celle de Tricastin dans la Drôme, de Cruas en Ardèche, du Bugey dans l'Ain.
Ce mouvement vise à faire pression sur les négociations salariales des entreprises du secteur de l'énergie et notamment EDF, où une première réunion est prévue mardi.
Si cette grève n'a pas d'incidence à ce stade pour le grand public et pèse essentiellement sur les finances d'EDF, elle pourrait "impacter le calendrier" de remise à disposition de tranches nucléaires sur le réseau car nombre de centrales en grève sont soumises à des opérations de maintenance.
Quelles conséquences?
Ni EDF ni la CGT ne sont en mesure d'évaluer le pourcentage de grévistes, les mouvements étant couverts par un préavis de la fédération mais décidés localement. Ils touchent les équipes de pilotage des centrales, qui délivrent les autorisations de travail et les équipes de rechargement de combustible, majoritairement grévistes. Certaines tranches en phase de rechargement, suite à des révisions, sont censées revenir sur le réseau rapidement, mais actuellement, la grève impacte ces redémarrages. Cela pourrait influer à terme, sur la quantité d'énergie disponible en France lors de la période la plus froide de l'hiver, aux mois de janvier et février.