La Vierge du Mas Rillier, statue monumentale du XXᵉ siècle, à Miribel, va subir d'importants travaux pour sécuriser le site. La municipalité espère ensuite pouvoir la restaurer pour en faire un site touristique incontournable entre Lyon et la plaine de l'Ain.
Inaugurée en 1941, en pleine guerre, la vierge du Mas Rillier, projet de l'Abbé Thomas, devient très vite un haut lieu de pèlerinage. Mais 10 ans plus tard, la mort du père artisan, signe le lent déclin de l'œuvre. En 2020, la Vierge à l'enfant sort de l'oubli. Elle est inscrite au titre des monuments historiques. L'équipe municipale se mobilise pour sa mise en valeur.
Sécuriser puis restaurer
La Vierge du Mas Rillier, statue monumentale du XXᵉ siècle, souffre des affres du temps. Le nez fêlé et la joue effritée de la Madone ont récemment été purgés de tout risque d'effondrement. L'urgence aujourd'hui, c'est le socle. De plus en plus de failles sont visibles. "Tous les éclats de béton qui sont partis laissent la ferraille apparaître. Il faut intervenir avant que l'humidité soit rentrée et que l'armature rouille" explique Jean-Pierre Gaitet, maire de Miribel (LR).
Le monument a été érigé sur les vestiges du château fort historique. Des pans de l'enceinte, constitués de galets du Rhône et de ciment, menacent de s'effondrer. Le carillon aux 53 cloches lui aussi doit être rénové. C'est l'un des plus grands d'Europe. D'importants travaux de sécurisation sont prévus et vont coûter a minima 2 millions d'euros à la commune. "La difficulté, c'est de trouver des financeurs. On a déjà eu des subventions du ministère de la Culture, de la Région, du département, de la communauté de communes qui vont permettre de lancer les travaux" détaille l'édile. La municipalité est en attente de fonds européens.
Un potentiel touristique fort
L'investissement est nécessaire pour maintenir en vie 80 ans d'histoire. L'équipe municipale a la nostalgie des milliers de pèlerins qui venait à Miribel. Ils étaient 12 000 pour la mort du curé Thomas en 1952. Elle croit en l'attractivité de l'édifice qui, avec ses 38 mètres, demeure la plus haute statue religieuse de France.
Située entre Ars et Fourvière, c'est une manne incroyable économiquement. Elle pourrait être un point d'étape et booster l'économie de la ville.
Josiane Bouvier,adjointe au patrimoine à la mairie de Miribel.
Les travaux de mise en sécurité de la dame protectrice, couvant les habitants de sept départements, débuteront en 2024 pour une durée de deux ans. Ensuite, il sera temps de mettre le site en valeur pour lui redonner un attrait touristique. En grimpant dans la statue, les visiteurs ont une vue imprenable sur la plaine de l'Ain, le Mont-Blanc, le Vercors et Lyon.