Le Tour de France 2023, dont le parcours a été dévoilé jeudi 27 octobre, s'élancera de Bilbao dans le pays basque. Le 14 juillet, les coureurs grimperont les terribles pentes du Grand Colombier dans l'Ain, qui se dessine comme l'une des plus dures du parcours, même si le retour du Puy de Dôme lui fait de l'ombre.
Le Tour de France 2023, dont le parcours a été dévoilé officiellement jeudi 27 octobre, a comme attraction majeure le retour du Puy de Dôme sur le parcours. Une première depuis 1988. La montée du Massif central, qui est restée dans les mémoires pour le coude-à-coude légendaire entre Raymond Poulidor et Jacques Anquetil lors de l'édition 1964, est un obstacle ardu sur la route de Paris avec ses 13km à 7,7% de pente moyenne. Mais pas autant que le Grand Colombier dans l'Ain, qui sera la plus longue arrivée en altitude cette année (17,4 km à 7,1%), alors que la très redoutée étape du col de la Loze dans les Alpes se terminera par une descente.
Contrairement à ce qui s'était fait en 2020, avec une double montée du Grand Colombier, les coureurs monteront cette fois directement au sommet à partir de Culoz, l'itinéraire le plus classique et grandiose avec une série de lacets creusés dans le calcaire de ce sommet du Jura.
À quoi peuvent donc s'attendre les fans du Tour de France pour cette étape à travers le Bugey avec une arrivée en altitude à plus de 1 500 mètres ? "C'est une montagne qui a été découverte assez récemment par le Tour de France et qui a provoqué des écarts importants, car ça monte un long moment. C'est un endroit moins connu que d'autres, mais qui peut faire office de juge de paix", nous explique Bernard Thévenet, double vainqueur du Tour (en 1975 et 1977) et chargé des relations publiques pour ASO, la société organisatrice de l'épreuve.
"Le format dynamique de cette étape entièrement tracée dans l’Ain laisse peu de place au doute. Il faudra certes aiguiser ses jambes dans la montée au plateau d’Hauteville-Lompnes, mais une échéance majeure attend les favoris du Tour après avoir visité Culoz : on jouera nécessairement cartes sur table dans l’ascension de la « pyramide du Bugey », avec 17,4 km à une pente moyenne de 7,1 %", a pour sa part commenté le directeur du Tour, Christian Prudhomme lors de la présentation du parcours.
En vidéo, le parcours du Tour de France 2023
David Gaudu rêve d'un succès sur le Grand Colombier
Lors de la 15e étape du Tour 2020, l'arrivée au Grand Colombier avait débouché sur une explication entre les tous meilleurs. Tadej Pogacar, qui avait finalement remporté le Tour, ne portait pas encore le maillot jaune à ce moment de l'épreuve. Il avait réussi à reprendre quatre secondes à Primoz Roglic, alors leader, et commencé à grignoter son débours sur son rival.
Surtout, le Colombien Egan Bernal, vainqueur de l'édition 2019, avait explosé dans l'ascension finale lâchant plus de sept minutes sur la ligne d'arrivée. Une défaillance qui avait mis fin à ses rêves de conserver sa couronne. Lors de la présentation de cette étape, Christian Prudhomme a d'ailleurs eu une pensée pour Egan Bernal, qu'il espère retrouver sur les routes du Tour en juillet prochain après son très grave accident lors d'un entraînement en Colombie le 24 janvier 2022. Le grimpeur sud-américain a passé son année à soigner ses nombreuses fractures.
À l'issue de la présentation du parcours ce jeudi, un Français a en tout cas affiché son appétit pour cette arrivée en haut du Grand Colombier. Il s'agit de David Gaudu, le grimpeur de la Groupama-FDJ qui a terminé 4e du classement général du Tour de France 2022. "L'arrivée en haut du Grand Colombier un 14 juillet, sur une montée sèche comme ça, ça me plairait de l'emporter", a-t-il déclaré. Les supporters français n'attendent que ça.