Dans le département de l'Ain le Rassemblement National est arrivé en tête dans 4 circonscriptions sur 5, avec des scores qui dépassent les 30%. Dans certaines circonscriptions, 2 électeurs sur 5 on fait le choix de l'extrême droite.
Dans l'Ain, quatre candidats du Rassemblement National sont arrivés en tête sur 5 circonscriptions. Le RN avait déjà un député dans le département, Jérôme Buisson, élu en 2022 dans la 4e circonscription de l'Ain, il remporte 46% des voix. Ce dernier a déclaré que l'ensemble des candidats RN du département se maintiendront au second tour. Le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella affiche depuis l'annonce des résultats "une stratégie d'union nationale" et affiche une volonté de renverser l'argumentaire de la gauche.
Si le Nouveau Front populaire appelait à "faire barrage à l'extrême droite", Guillaume Buisson a choisi d'exprimer sa position avec des termes similaires, appelant à "faire barrage contre le front de gauche". (NDLR : le Front de Gauche est le nom d'une ancienne coalition mise en place par le Parti communiste français, le Parti de gauche, il n'existe plus).
Nos adversaires doivent écouter le message envoyé par les Français, et se ranger derrière ce choix démocratique.
Jérôme Buisson, député de la 4e circonscription de l'Ain
Dans la deuxième circonscription de l'Ain, Andrea Kotarac, arrive également en tête avec 39,9% des voix. Le porte-parole du Rassemblement National dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et conseiller de la région Auvergne-Rhône-Alpes, veut faire basculer la circonscription et la ravir à Romain Daubié qui remporte un peu plus de 24% des voix du Mouvement démocrate.
Damien Abad ne peut pas se maintenir
La 5ᵉ circonscription est, elle aussi, très convoitée par le Rassemblement National. Le député sortant, Damien Abad, n'arrive qu'en troisième position et ne rassemble pas suffisamment de votes en pourcentages d'inscrits pour se maintenir. Le candidat RN Marc Chavent, sur une ligne d'"union des droites", proche d'Éric Ciotti, remporte 39,10 % des voix, devant la candidate du Nouveau Front Populaire, Florence Pisani (24,34%).
Damien Abad, ancien ministre et député depuis de nombreuses années, avait décidé de se maintenir malgré l'absence de soutien de la majorité présidentielle. Ce dernier est poursuivi pour plusieurs tentatives de viol dénoncées par d'anciennes collègues et a toujours nié ces accusations.