Le délégué interministériel à la Sécurité routière, Emmanuel Barbe, a plaidé mardi pour que les automobilistes "respectent plus les règles" sur la dangereuse route Centre Europe Atlantique (RCEA), surnommée "la route de la mort".
"90% des accidents sont liés à une faute de comportement", a estimé M. Barbe devant la presse, lors de la visite d'un chantier de mise en 2X2 voies d'un tronçon de la RCEA, à hauteur d'Ecuisses (Saône-et-Loire).Axe traversant la France d'Est en Ouest, la RCEA figure parmi les quatre itinéraires les plus dangereux de France. Sur cette route, dans le département voisin de l'Allier, une collision entre un fourgon et un poids lourd avait causé le 25 mars la mort de douze Portugais.
Après cet accident, "la RCEA a été en ligne de mire" mais, avant d'évoquer des défauts de la route, "il y a eu quand même des fautes qui semblent, a priori, nombreuses", a relevé le délégué interministériel à la sécurité routière.
la première des choses, c'est de faire en sorte que les gens respectent plus les règles
"Refaire les routes et les sécuriser, c'est bien, mais la première des choses, c'est de faire en sorte que les gens respectent plus les règles", a-t-il insisté.
Avec plus de 10.000 véhicules chaque jour, dont plus de 40% de poids lourds, la RCEA "est une route sur laquelle les fautes de comportement à l'origine des accidents laissent moins de chance que sur une route plus sûre", a concédé M. Barbe.
Depuis 2013, le projet qui se dessine pour ce tronçon compris entre l'A71 et l'A6, est l'accélération de la mise en 2x2 voies, par mise en concession autoroutière dans l'Allier et via des crédits publics en Saône-et-Loire.
Selon Michel Quinet, chef du service transport-mobilité à la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) de Bourgogne-Franche-Comté, "40 millions d'euros par an" sont consacrés à la RCEA, soit "hors Ile-de-France, le plus gros budget de l'Etat" pour une route.