Allier : un projet de porcherie de 400 truies suscite l’inquiétude

A Tronget, dans l’Allier, un projet de porcherie ne fait pas l’unanimité. Il s’agit d’un élevage bio, mais de grande taille, avec 400 truies. Un collectif d’opposants s’est créé, car selon lui, ce projet va à l’encontre de l’esprit du bio.
 

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Dans l’Allier, à Tronget, un projet de porcherie fait polémique. Pour des écologistes et des habitants de la région de Tronget, une porcherie de 400 truies, dans une ferme, même bio, même élevées sur paille, c'est trop. Gérard Matichard, vice-président de France nature environnement dans l’Allier, explique : « Ici on retrouve les mêmes travers que l’industrie agricole par le gigantisme, la concentration et le nombre. C’est incompatible avec les bons soins que l’on peut apporter aux animaux ». Joël Marchand, habitant de Saint-Sornin, ajoute : « On craint d’abord que sa façon d’élever implique un changement dans le paysage, car il va falloir beaucoup d’alimentation en céréales pour alimenter tous ces porcs. Cela va supprimer les haies car le bocage n’est pas très compatible avec la culture intensive de céréales ».

Créer une filière locale


Ce sont des peurs infondées selon l'agriculteur. Il a expliqué avoir fait le choix d'une grande exploitation pour se garantir un revenu décent, pour embaucher des salariés et avoir du temps libre pour lui. Un projet qui va créer une filière locale, car les porcs seront abattus et transformés dans l'Allier. Des porcheries de plus de 200 truies c'est rare encore en France : 1 % des exploitations bio selon les chiffres de la fédération nationale de l'agriculture biologique.

Un éleveur inquiet

Philippe Lafarge, lui, en élève 60. Il a peur que l'arrivée dans l'Allier d'une exploitation si importante ne déséquilibre le marché. Philippe Lafarge, éleveur de porcs bio à Marcénat, indique : « La crainte est de saturer le marché. Le développement va se faire par des centrales d’achat. Cela implique de retomber dans le conventionnel. Sur un marché, quand il y a surproduction, on casse les prix pour pouvoir vendre ». Le projet de la porcherie de Tronget sera étudié en préfecture d'ici la fin du mois.
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