Pendant le premier confinement, de nombreux marchés de producteurs ont vu le jour. Certains ont disparu, mais dans le petit village de Couleuvre (Allier) le marché hebdomadaire du mercredi a rencontré le succès et compte désormais près de 30 exposants.
Il est né pendant le confinement et depuis, chaque semaine, le marché de Couleuvre dans l’Allier est devenu un rendez-vous pour les habitants, sous un hangar mis à disposition par la municipalité. Dans cette petite commune de 200 habitants, ce marché de producteurs a démarré avec 7 exposants et en compte désormais entre 20 et 30, chaque mercredi. Il y a là l'épicier du village, des fruits et légumes, une buvette, le maraîcher bio nouvellement installé mais aussi des marchandes de fromage, une couturière ou encore une vendeuse de fruits rouges.
Une clientèle conquise
La seule règle de ce nouveau marché : privilégier les productions locales. « Les petits artisans locaux, je trouve que c’est bien, ils font de bons produits. C’est plus agréable que d’aller au supermarché », explique Marie-Laure, une cliente. « C’est un marché qui a pris de l’ampleur très rapidement et qui est très diversifié. On aime bien venir ici ! », affirme Philippe, un autre client venu de Valigny.
De bonnes recettes
Parmi les stars du moment : Sébastien Triboulet, maitre artisan boulanger. Il a découvert le marché lorsque le COVID 19 lui a fermé les portes des foires et des brocantes qu'il anime avec son four mobile. Depuis, il revient toutes les semaines et la clientèle est au rendez-vous : « Ca représente une journée en boulangerie classique, sur trois heures de marché. La vente de pain est anecdotique car les gens l’achètent plutôt le matin à la campagne, mais on a du succès sur tout ce qui est produits salés, entrées, où les gens ont une perspective de deux, trois jours », raconte le boulanger.
Des exposants triés sur le volet
Le succès de ce marché s’explique aussi par le choix des exposants, comme l’explique Patrice Berthomier, président de l'association des artisans et commerçants de la Lande : « On veut des gens sympas, on ne fait pas payer, et on ne veut pas avoir 2 artisans ou 2 exposants sur le même produit. Le but du jeu ce n’est pas d’avoir 40 ou 50 exposants comme c’est le cas sur certains marchés. Nous on préfère en avoir un par activité et qui travaille réellement. » Le marché a survécu à tous les confinements, déconfinements, couvre-feux et restrictions en tout genre. Tous ici espèrent que l'aventure durera longtemps.