Ils occupaient le site depuis deux jours. Les salariés ont levé jeudi soir le blocage de l'usine PSA, de Sept-Fons, dans l'Allier. Ils ont obtenu un rendez-vous, le mardi 11 juillet à Bercy, avec le ministre de l'Économie Bruno Lemaire.
Les salariés de GM&S Industry, l'équipementier en liquidation judiciaire, ont levé jeudi soir à l'appel de la CGT, leur blocage sur le site de Sept-Fons (Allier). Depuis la veille, une centaine de salariés de GM&S bloquait la fonderie qui emploie 560 salariés. La raison de la levée : ils ont obtenu un accord avec le gouvernement sur l'ordre du jour des prochaines discussions à Bercy, le 11 juillet.
Vers 22 heures, le dernier véhicule des GM&S a quitté le site de Sept-Fons, permettant aux premiers camions d'entrer à nouveau librement dans l'enceinte de l'usine sous la surveillance de quelques gendarmes encore présents sur place. En début de soirée, un incident avait retardé la levée du siège. Alors qu'ils s'apprêtaient à quitter le site, les GM&S ont constaté qu'un de leurs véhicules utilitaires avait été vandalisé, laissant croire à une représaille venue de l'intérieur du site de PSA. La direction de l'usine a assuré qu'elle prendrait en charge les réparations de ce véhicule.
Réunion à Bercy le mardi 11 juillet
A la suite d'une négociation, jeudi dans l'après-midi à la préfecture de Moulins, la CGT a obtenu de faire acter à l'ordre du jour de la prochaine réunion prévue à Bercy, mardi 11 juillet, les quatre revendications des salariés.Patrick Brun, délégué CGT a expliqué : "Il nous a été proposé une réunion à Bercy mardi à 15h30, à la condition que l'on lève le camp. Nous avons demandé un ordre du jour précis, que nous avons obtenu, le ministre ayant donné son accord".
La réunion doit mettre en présence l'ensemble des acteurs du dossier : PSA, Renault, le repreneur GMD, l'Etat et les syndicats, mais sa tenue était conditionnée à la levée du bloquage du site de Sept-Fons qui durait depuis 48 heures. Les quatre points à l'ordre du jour réclamés par les GM&S sont : "volume de commandes et chiffre d'affaires, nombre des emplois repris, prise en charge des salaires jusqu'au 31 août, accompagnement social et indemnités des salariés non repris", a précisé Patrick Brun.
Les GM&S veulent des engagements visant à augmenter le nombre d'emplois repris - via des commandes de filiales de PSA et Renault - et le versement d'une "prime extra-légale", s'ajoutant aux indemnités de licenciement de base, pour ceux des salariés qui ne seront pas repris. "Avec une moyenne d'âge de 50 ans, les gens licenciés ne retrouveront pas de travail en Creuse. Et le minimum, pour 30 voire 40 ans de loyaux services à PSA, c'est une prime extra-légale", a rappelé Patrick Brun.
GM&S Industry, basé à La Souterraine (Creuse), a été placé le 30 juin en liquidation judiciaire. L’emboutisseur stéphanois GMD est le seul à avoir formulé une offre de reprise. Il compte conserver 120 des 277 emplois. L'offre de reprise de GMD doit être examinée le 19 juillet par le tribunal de commerce de Poitiers.