Usine PSA toujours bloquée dans l’Allier : les salariés en colère contre les GM&S

Le blocage de la fonderie de Sept-Fons, dans l’Allier, par les grévistes de GM&S est loin de faire l’unanimité. Par la voix de leur représentant syndical, les 560 salariés du site de PSA ont manifesté, jeudi 6 juillet, leur désaccord avec cette méthode et ses conséquences sur leur activité.

« Les salariés du site de PSA ne comprennent pas pourquoi leur usine est bloquée » indiquait jeudi matin, Christian Lafaye, délégué syndical FO du site PSA Sept-Fons, dans l’Allier. Depuis la veille, une centaine de salariés de GM&S bloque la fonderie qui emploie 560 salariés. Les GM&S veulent ainsi faire pression sur PSA pour que le groupe s’engage davantage sur des carnets de commande afin de « limiter la casse ».
Sur leur site de La Souterraine (Creuse), les salariés de GM&S attendent de nouvelles productions pour maintenir l’ensemble des 277 emplois de leur usine placée en liquidation judiciaire. L’emboutisseur stéphanois GMD, le seul à avoir formulé une offre de reprise, compte conserver 120 des 277 emplois.

une prise en otage

Après une nuit passée sous la tente, les GM&S ont poursuivi leur siège devant le site de PSA. Pour le représentant du personnel FO de Sept-Fons, il s’agit d’une « prise en otage », une action "inutile et au détriment des collaborateurs de Sept-Fons, de PSA et de GM&S ».

Un blocage également condamné par le maire de Dompierre-sur-Besbre, commune où est située la fonderie. Lui aussi demande que l’usine soit libérée. « Effectivement le blocage actuel du site PSA de Sept Fons ne peut perdurer. Une telle situation ne peut que fragiliser l’activité économique et mettre en péril ce site » a-t-il indiqué dans un communiqué. Et d’insister : « Je m’adresse également à Monsieur le Préfet afin qu’il saisisse Monsieur Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie et des Finances, sur la situation préoccupante que subit aujourd’hui le site PSA Dompierre avec ce blocage. J’en appelle à la responsabilité des uns et des autres ».

La veille, Bruno Le Maire avait également demandé l’arrêt du blocage. Un siège qui est donc loin de faire l’unanimité. Illustration de ce profond désaccord : mercredi, les salariés de Sept-Fons avaient enlevé les barrières érigées par les grévistes de GM&S.

Pendant ce temps-là, les rotations d’hélicoptère se poursuivaient au-dessus du site afin de permettre la sortie d’une partie de la production.