Réchauffement climatique : des arbres résistants à la sécheresse plantés près de Montluçon (Allier)

Comment s'adapter au réchauffement climatique ? La question vaut aussi pour les forêts. Dans la forêt de Monestier, près de Montluçon, dans l'Allier, l'Office national des forêts mène plusieurs opérations de plantations d'arbres résistants à la chaleur ou à la sécheresse.

Dans cette forêt de Monestier, près de Montluçon, il y avait du pin sylvestre et du douglas. Il y aura désormais plusieurs variétés : du robinier, du faux acacia, des chênes pubescents, une essence méridionale, et des chênes Cécile de Gascogne. Cyril, responsable de l’unité territoriale sud-Allier de l’Office national des forêts (ONF) explique la particularité de ces variétés : « Ce sont des essences qu’on considère aptes par rapport au changement climatique, c’est-à-dire que ces arbres vont subir différentes sécheresses et vont pouvoir pousser malgré cela ». 

Adapter la forêt au réchauffement climatique

Nous sommes au milieu de ce que l’ONF appelle un « îlot d’avenir ». Autrement dit, une zone-test : 2 600 arbres environ sont plantés sur cette parcelle de deux hectares. Cyril décrit le rôle particulier de chacun : « Là ce sont des acacias. C’est pour protéger les arbres des animaux. Si on ne les protège pas, il y a de la perte »

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Face au réchauffement climatique, des arbres résistants à la chaleur ont été plantés près de Montluçon ©C. Darneuville / M. Merlen / S. Salmon

L’objectif est d’essayer d’adapter la forêt au changement climatique. Sur d’autres parcelles, les tests concernent le cèdre de l’Atlas, le chêne vert ou le pin rigide, originaire des Etats-Unis. Jusqu’à présent, ces arbres n’ont jamais poussé dans l’Allier.  Cyril poursuit : « On va regarder les essences qui ont été bien reprises, qui sont bien vertes et ne sont pas mortes. Ensuite, au bout de quelques années, on va regarder la croissance afin de voir si elles poussent de 10 ou 20 cm par an. On va regarder aussi la forme de l’arbre : s’il pousse bien droit et a beaucoup de branches. Ensuite, lorsqu’on aura fait toutes ces études, on va pouvoir réitérer ça sur une plus grande surface »

Ces zones-test sont financées grâce au plan de relance. Une trentaine de ces îlots d’avenir doivent voir le jour cette année dans les forêts de l’Allier. 

Propos recueillis par Christian Darneuville / France 3 Auvergne 

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