Le Secours Catholique propose diverses aides pour soutenir les personnes dans leur quotidien. Il les aide aussi à bien se nourrir. À Souvigny, dans l'Allier, l'association gère une épicerie solidaire depuis trois ans, avec des prix défiant toute concurrence. Objectif : lutter contre la précarité alimentaire.
Le Secours Catholique propose diverses aides pour soutenir les personnes dans leur quotidien. Il les aide aussi à bien se nourrir. À Souvigny, dans l'Allier, l'association gère une épicerie solidaire depuis trois ans, avec des prix défiant toute concurrence. Objectif : lutter contre la précarité alimentaire.
Depuis une semaine, Valérie fait ses courses à l'épicerie du Secours Catholique à Souvigny dans l’Allier. En invalidité, elle vient de perdre son allocation adulte handicapé (AAH) et ne touche désormais que le RSA. Elle a découvert l'épicerie grâce à son assistante sociale. Sans cette aide, il lui serait impossible de joindre les deux bouts. Elle confie :
Il me reste 180 euros pour finir le mois, entre les courses et les dépenses supplémentaires, comme le carburant
ValériePersonne aidée par le Secours Catholique
Dans cette épicerie, on trouve de tout à petits prix : conserves, viande, fruits et légumes bio. Et ce ne sont pas des dons : les bénéficiaires achètent ce qu'ils consomment.
“C’est important pour notre dignité”
Une façon pour eux de conserver un peu de fierté. Audrey, une autre personne aidée par le Secours Catholique, explique : "Cela me permet d'acheter de la viande et des œufs, et je paie une petite participation. C'est important pour notre dignité. On n'a pas honte.Si on nous avait donné tout ça directement, c'est comme si on nous faisait l'aumône. Là, au moins, je garde la tête haute. Et puis, l'équipe est sympa. Ils me connaissent, savent le nom de mes enfants. Je sais que, parfois, j'avais de grosses baisses de moral, mais venir ici m'a fait du bien".
Depuis l'ouverture de l'épicerie, une quarantaine de familles, sélectionnées sur dossier, vient y faire leurs courses chaque mois. Et pour le responsable de l'épicerie, il est hors de question de vendre des produits de mauvaise qualité.
« Ce n’est pas parce qu’on vit dans la précarité qu’on doit mal manger », souligne Christian Currier, responsable du Secours Catholique à Souvigny (Allier). « On retrouve beaucoup de précarité en milieu rural. Et nous avons de la chance d’avoir de la viande bio et les produits laitiers proviennent d'un GAEC (Groupement Agricole d'Exploitation en Commun)». Christian Currier insiste : "Ce n'est pas une distribution. Ils choissisent ce dont ils envie et passent à la caisse comme dans une épicerie ordinaire. On ne propose pas d'invendus".
L'argent récolté est ensuite transmis au siège national du Secours Catholique. En Auvergne, la précarité alimentaire touche trois personnes sur quatre demandant de l'aide.