Des pieuvres tricotées par des bénévoles se sont imposés dans les couveuses de l’hôpital de Vichy. Elles apportent bien plus qu’un réconfort, elles rendent les soins plus supportables.
L’idée a été importée du Danemark, des pieuvres (l'équipe médicale préfère ce terme qui traduit mieux leur utilité: mettre à portée de main des enfants des objets qui répondent au réflexe de grasping, le fait de serrer solidement la main :c'est ce qui se passe quand on place un doigt dans la paume d'un bébé, il l’agrippe avec une telle force que l’on peut soulever un peu l’enfant) tricotées ont pris place dans les couveuses du service de néo natalité de l’hôpital de Vichy, un univers d’ordinaire uniquement consacré aux soins. Noah, né prématurément le 1er août côtoie depuis une pieuvre bien mignonne : "c’est celui qui lui a été donné dès la naissance. C’est pour empêcher qu’il tire tout ce qui peut être sonde, les branchements…" raconte Laura Aurel sa maman.
Pour le personnel qui accompagne la vie très fragile de ces enfants, c’est bien plus qu’un réconfort, ces pieuvres sont des auxiliaires précieuses. "Les enfants sont moins douloureux, ils sont moins inconfortables d’une manière générale" explique le Docteur Morgane Boutry, Chef de service pédiatrie et néonatologie de l'hôpital Vichy.
Ils doivent répondre à des normes très précises en termes de taille et les tricoteuses bénévoles ne doivent pas utiliser n’importe quel coton. Agnès Sasso est devenue une pieuvreuse expérimentée.