Le procès de l'ancienne maire de Meylan et de son mari s'ouvre ce mardi 9 février devant le tribunal correctionnel de Grenoble. Mis en examen respectivement pour prise illégale d'intérêt et recel, le couple est soupçonné d'avoir détourné des subventions pour un montant d'1 million d'euros.
Les faits qui sont reprochés aux époux Tardy remontent à la période 2007-2012, lorsque Marie-Christine Tardy était maire LR de Meylan, une ville plutôt aisée de la banlieue grenobloise. L'élue qui était à la tête du conseil municipal entre 2001 et 2015, est soupçonnée d'avoir favorisé le subventionnement d'entreprises de construction qui devaient, en échange, faire travailler le cabinet d'architectes de son mari comme sous-traitant. Une affaire de favoritisme que les époux Tardy nient depuis leur mise en cause en 2013.
Trois programmes immobiliers comprenant notamment la construction de logements sociaux sont dans le collimateur de la Justice. Le tribunal correctionnel devra déterminer si l'ancienne maire de Meylan connaissait ou non les activités de son époux sur ces opérations. Le procureur avait d'abord demandé la mise en examen de Marie-Christine Tardy pour corruption passive, mais les juges d'instruction saisis de l'affaire n'ont retenu que la prise illégale d'intérêt. Son époux est poursuivi pour recel. Ils risquent des peines de 5 ans de prison et jusqu'à 500.000 euros d'amende.
Après trois élections remportées, une gestion municipale qui aura duré 14 ans, Marie-Christine Tardy a brutalement décidé de démissionner en septembre dernier.
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