Après le séisme de 2019 en Ardèche, une étude lancée pour améliorer la sûreté nucléaire

Des milliers de capteurs ont été installés le long des routes en Ardèche. Objectif : obtenir une nouvelle image du sous-sol, et notamment de la faille de La Rouvière, à l'origine du tremblement de terre du 11 novembre 2019. L'étude, commandée par l'Autorité de Sûreté Nucléaire, est menée par EDF.

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En Ardèche, plus de cinq mille petits boîtiers blancs ont fleuri le long de certaines routes départementales, et dans les champs. Ces capteurs munis d'un système d'enregistrement, "des géophones", ont été positionnés tous les 15 mètres sur un secteur comprenant une dizaine de communes, à la fois côté Drôme et côté Ardèche. Pendant une bonne semaine, et jusqu'à ce 1er octobre 2020, quatre énormes camions ont sillonnés le périmètre, créant des vibrations et des ondes de basses fréquences, pouvant aller jusqu'à 4 kilomètres de profondeur.

À quoi bon cet étrange manège ?  "Le but est d’étudier les failles et les différentes couches géologiques en réalisant une imagerie du sous-sol" avance le Département de l'Ardèche.  Le service communication d'EDF se fait plus précis : "sur le principe de l'échographie, il s'agissait de récolter des millions de données qui vont permettre d'obtenir une modélisation du sous-sol".

Il s'agit là d'une étude pilotée par le département spécialisé en géophysique d'EDF, à la demande de l'Autorité de Sûreté Nucléaire. Pourquoi ? Parce que l'objectif est de réévaluer le risque sismique après le tremblement de terre du 11 novembre 2019. Le séisme, d'une magnitude de 5.4 sur l'échelle de Richter, avait déclenché une alarme à la centrale de Cruas-Meysse, en Ardèche, entraînant l'arrêt de trois réacteurs par mesure de précaution et d'investigation.

  

Objectif de l'étude : améliorer la sûreté nucléaire


Parmi les risques recensés pour la sûreté nucléaire, il y a les séismes. Et pour fonctionner, les centrales nucléaires sont soumises à des autorisations, obtenues à la suite de visites réalisées tous les 10 ans. La prochaine à Cruas-Meysse est prévue en 2024. 

Impossible dans cette perspective de ne pas prendre en compte le tremblement de terre du 11 novembre 2019. Surtout qu'il est lié à la faille de La Rouvière, réputée jusque-là inactive. "Analyser les évènements présentant un risque, les analyser pour ensuite améliorer la sûreté nucléaire, c'est la première des priorités", explique-t-on du côté d'EDF.
D'où l'étude avec ces capteurs concentrés au niveau de la faille de La Rouvière, elle-même positionnée, selon les sismologues, à la fin de tout un faisceau de failles, celui des Cévennes.

Les mesures sont désormais terminées, reste un long travail d'exploitation et d'analyse des millions de données récoltées. Cela devrait occuper pendant plusieurs mois les géophysiciens d'EDF, ainsi que les laboratoires universitaires partenaires (GéoSciences à Montpellier, Isterre à Grenoble et Géo Azur à Nice).


 
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