Depuis l'interdiction d'utiliser le diméthoate, les producteurs de cerises sont inquiets du résultat de leur récolte à venir. Cet insecticide est le seul produit phytosanitaire réellement efficace pour lutter contre le drosophile suzuki, cette mouche qui ravage les cultures de fruits rouges.
Ce mardi 19 avril, à l'initiative de la chambre d'agriculture, une réunion s'est tenue à Saint-Just-d'Ardèche avec une vingtaine de producteurs de cerises.
L'objectif étant de décider de la marche à suivre pour sauver les cultures de cerises suite à l'annonce du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll le 15 avril dernier d'interdire ce pesticide le diméthoate. Ce produit est considéré par les arboriculteurs comme le seul produit réellement efficace pour lutter contre cette mouche ravageuse, le drosophile suzuki.
Au regard des discussions, il existe peu de solutions pour contrer cette mouche. La mise en place de filets de protection est jugée trop onéreuse par les producteurs et l'utilisation d'autres produits phytosanitaires moins efficaces et plus onéreux sont jugés décevants par les agriculteurs qui ont le sentiment d'être manipulés. Reste à invoquer les cieux et espérer un printemps chaud et venteux car cette mouche préfère nettement la douceur et l'humidité.
L'Espagne et l'Italie ont suivi la France dans sa décision d'interdire ce pesticide mais pas d'autres pays exportateurs de cerises comme la Turquie. C'est la raison pour laquelle le ministre de l'Agriculture fait usage de la clause de sauvegarde Européenne pour interdire toute importation de cerises traitées au diméthoate.
Intervenants
1 - Cédric Chevalier - Conseiller technique spécialisé fruits
2 - Christel Cesana - Arboricultrice