Dans le sud Ardèche à Rosière, l'association AIME forme des réfugiés à la restauration. Durant trois ans, par petits groupes, ces bénéficiaires de la protection internationale vont apprendre les rudiments des métiers de bouche. Un marche pied pour faciliter leur intégration en France.
Ils sont Guinéens, Afghans, Tibétains. Ils ont pour la plupart entre vingt et trente ans
et leurs demandes d'asile viennent d'être acceptées. Ils ont six mois pour apprendre un métier en rapport avec la cuisine et trouver par la suite un emploi. A Rosière en Ardèche, l'association AIME, lauréate d'un appel à projet national, les forme aux métiers de bouche.
"Après ma formation, je vais chercher du travail dans le secteur de la boucherie", s'exclame Chabir Ibrahimi, un réfugié afghan. "La formation finie, après ça sera un travail en France !", nous confie Nigeste Sebhat, Erythréenne, très heureuse qu'on lui offre la possibilité de s'intégrer en France.
N'faba Keita est Conakrien. Il voit cette formation comme une formidable opportunité. "Je travaille en cuisine, ensuite je vais passer le permis de conduire pour réaliser mon rêve : être chauffeur de camion."
Une formation complète
Nettoyer, éplucher ou encore cuire les aliments et dresser les assiettes, tout est passé en revue y compris l'hygiène, la sécurité et la discipline en cuisine.
"Ce sont des gens sérieux, qui font attention à ce qui fond. Ils sont à l'écoute des consignes", se réjouit Christophe Perez, formateur cuisine auprès de l'association AIME. Toutes ces connaissances leur seront utiles. Ils ont trois stages en entreprise à réaliser pour valider leur formation.
"Evidemment ce n'est pas toujours facile, surtout à cause de la barrière de la langue", reprend le formateur. Pour y remédier, des cours de français sont également dispensés par l'association. Les stagiaires doivent atteindre un niveau minimum pour valider leur formation..
Penser à l'avenir
Après deux années difficiles pour obtenir leurs papiers, cette formation est précieuse pour ces réfugiés internationaux. Ils ont enfin le temps de penser à leur avenir.
"En sortie de formation, ils peuvent prétendre aller, soit vers l’emploi comme aide de cuisine ou commis de cuisine, soit vers une formation plus qualifiante, le plus souvent en apprentissage", nous explique Aurore Guillot, cheffe de projet de l'association AIME.
Trente personnes ont déjà été formées et plus de la moitié ont trouvé un poste.
Au total, ce sont cent vingt réfugiés internationaux qui vont se former à la restauration. Un secteur où les offres d'emploi restent fortes.