Après les affrontements du lundi 16 octobre sur le chantier du complexe religieux de Saint-Pierre-de-Colombier, la préfète d'Ardèche en appelle au calme et à la responsabilité de chacun. Une réunion avec les différents acteurs du projet se tiendra ce jeudi 19 octobre.
Il y a trois jours, religieuses et militants écologistes en venaient aux mains sur le chantier du centre religieux de Saint-Pierre de Colombier en Ardèche. La vidéo d'une bonne sœur planquant au sol un opposant du collectif "Les Ami.e.s de la Bourges" a d'ailleurs fait le buzz sur les réseaux sociaux.
Ce mercredi 18 octobre, la Préfète Sophie Elizeon a indiqué dans un communiqué "condamne avec la plus grande fermeté les agissements des personnes qui enfreignent la loi, se sont livrées à des violences et ont provoqué des atteintes aux biens". Au total, trois personnes sont sorties blessées des affrontements du lundi 16 octobre.
Reprise des travaux à Saint-Pierre de Colombier: la préfète de l'Ardèche appelle au calme et à la responsabilité de chacune et chacun.
— Préfète de l'Ardèche 🇫🇷 🇪🇺 (@Prefet07) October 18, 2023
Force doit rester et restera à la loi.
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Un chantier contesté
Depuis le début du chantier, entamé en décembre 2018, la validité du permis de construire est remise en cause par les militants écologistes et les actions coup de poing se multiplient pour empêcher la poursuite des travaux.
Leur argument : éviter la détérioration du site naturel en bordure de rivière et les nuisances liées à l'arrivée massive de pèlerins. En mai dernier, la découverte d'une espèce de plante rare, le reseda Jacquin, sur le site, a accéléré la lutte.
Les travaux se poursuivent malgré tout
Les travaux ont pourtant repris le 9 octobre dernier, après l'arrêt du chantier entre octobre 2020 et la fin d'année 2022. "Pour l'heure, rien ne s'oppose à la poursuite des travaux. Le permis de construire court toujours, suite au jugement du tribunal administratif de Lyon du 23 mars 2023", indique le communiqué. Pas même l'appel de l'association "pour l'Avenir de la vallée de la Bourges" le 15 mai dernier, jugé "non suspensif" par la préfecture.
Le tribunal administratif de Lyon a également "rejeté la demande de référé formulé par l'association visant la suspension de l'arrêté du 29 novembre 2022". Ce dernier abrogeait un précédent arrêté préfectoral de suspension des travaux du 15 octobre 2020. Là encore, l'appel n'interrompt pas le contrat en cours.
Les acteurs locaux vont se réunir
Entre-temps, mercredi 11 octobre, une nouvelle plainte a été enregistrée par le collectif d'opposants. Jeudi 19 octobre, la préfète réunira les services de l'État concernés, les promoteurs et la délégation de trois personnes opposées au projet afin de "faire un point précis et d'actualiser la situation". En attendant, elle en appelle au calme et à la responsabilité de chacun.