Jour pour jour, cela fait deux ans que le jeune cyclotouriste Roberto a été victime d'un meurtre aux abords du Rhône, à Soyons (Ardèche). Pour la deuxième année consécutive, une marche blanche était organisée ce samedi après-midi.
Ils sont partis de la halle de Brégard. Dans le silence. Ils se sont rendus sur la piste en terre qui borde la lône de l’Ove, à quelques centaines de mètres du Rhône. Un chemin que les habitants appellent désormais le “chemin de Roberto”. Là, ils ont déposé une gerbe souvenir, encore ébranlés par ce fait divers sordide.
Deux ans après la mort dans des conditions atroces du jeune Espagnol Roberto Torres Pastor, l’auteur des faits court toujours. Des faits qui se sont déroulés il a y exactement deux années ce samedi.
Cette mort a marqué les gens. Les gens étaient inquiets de ce qui s'est passé et ils avaient du mal à revenir sur les lieux. Revenir, c'est permettre à la vie de continuer, mais sans effacer la mémoire de Roberto
Le maire de Soyons
Le 7 octobre 2021 au matin, sur les chemins qui longent le Rhône à Soyons, un promeneur découvre un jeune homme ensanglanté, allongé sur la terre. Il le croit mort, mais ce dernier est agonisant, encore en vie. Il mourra quelques heures plus tard, à l’hôpital de Valence où il a été transporté dans un état critique.
Critique, atroce, sauvage... les mots manquent pour décrire le crime dont a été victime le jeune Espagnol originaire des Iles canaries. Il a été frappé avec acharnement à la tête, une trentaine de coups avec un objet coupant. Le cycliste avait planté sa tente dans ce coin tranquille à deux pas du Rhône. Il traversait l’Europe du nord au sud, avait quitté Amsterdam un mois auparavant et se rendait à Grenade.
Des traces de sang sur plus de 100 mètres
Dans le cadre de leur enquête, les enquêteurs découvrent des traces de sang dans la tente de Roberto ainsi que sur le chemin de halage, loin du lieu où était installée la tente. L’autopsie va confirmer le le lynchage qui a touché tête et visage. L’arme du crime est identifiée comme étant un objet contondant à bord acéré et plutôt massif.
Deux ans après cet acte barbare, les Soyonnais ont voulu témoigner leur solidarité auprès de la famille de Roberto. Surtout, ils n’arrivent pas à oublier, ils ne veulent pas oublier ce qui est arrivé à ce jeune homme qui n’imaginait pas perdre la vie dans des d’aussi terribles conditions. Organisé par le maire de la commune, Hervé Coulmont, il a rassemblé une soixantaine de personnes. Il aura lieu chaque année tant que l'on n'aura pas trouvé le meurtrier, a-t-il assuré.
Aujourd’hui, pour relancer l’enquête, le renfort d’une unité spécialisée de la direction centrale de la police judiciaire est envisagé.