Soupçonné de vouloir commettre un attentat, un jeune néonazi ardéchois était jugé ce vendredi 17 novembre 2023 par le tribunal correctionnel de Paris.
Le tribunal correctionnel de Paris a requis une peine de sept ans de prison, ce vendredi 17 novembre, contre un jeune ardéchois. Fasciné par le Troisième Reich, l'homme de 21 ans, est jugé pour avoir menacé de commettre une tuerie à caractère raciste.
Jugé pour projet terroriste
« HeinrichHimmler88 », c'est sous ce nom de code que le jeune néonazi ardéchois avait qualifié les juifs de "race impure qui doit être exterminée" et s'en prenait aux "nègres" et aux "bougnoules". Son pseudo, un mélange entre le nom de l’un des principaux dignitaires du Troisième Reich et le chiffre 88, référence à la huitième lettre de l'alphabet H, pour le salut nazi "Heil Hitler".
Enfant placé, selon les enquêteurs, Angel B. aurait développé un intérêt pour le nazisme dès l'âge de huit ou dix ans, pour se "venger de son père" qui l'avait abandonné.
Poursuivit pour "entreprise individuelle terroriste", l'enquête a établi qu'il avait entamé des démarches pour acheter une arme de manière illicite. Démarches qu'il avait abandonnées de lui-même, ont souligné ses avocats, lors de son procès. Le prévenu a affirmé qu'il ne serait "jamais passé à l'acte".
"Je ne le pensais pas réellement"
Animé de convictions néonazies, le jeune homme consultait habituellement de la propagande d’ultra-droite. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, il avait manifesté son envie de commettre un acte violent.
À la barre, il a expliqué ses propos violents sur Telegram par "l'effet de groupe". "Je voulais me rendre intéressant. Ça dépassait ma pensée, je ne le pensais pas réellement", s'est-il défendu.
Pour la représentante du Parquet : "Il n'a jamais renié ses convictions". Dans sa cellule de prison, il aurait même gravé un sigle SS sur le torse avec un objet métallique. "Convaincu par l'idéologie de la mouvance d'ultradroite, il a tenté de se procurer une arme tout en exprimant ses désirs de passage à l'acte violent", a-t-elle martelé.
Pour Maître David Bocobza, l'un de ses défenseurs, le jeune homme est certes "inquiétant, mais parfaitement inoffensif".