Le maire de Viviers ne veut plus mettre de salle municipale à disposition des Gilets jaunes s'il ne s'agit pas de réunion locale du mouvement. Il y a deux semaines, une rencontre interdépartementale avait eu lieu au théâtre municipal, à l'insu du maire.
Le maire SE de Viviers (Ardèche) est un brin échaudé, c'est peu de le dire. Christian Lavis, dont c'est le quatrième mandat, a pris la décision de refuser le prêt ce mardi soir d'une salle communale à Alain Barnier, l'un des organisateurs départementaux des Gilets jaunes. Alain Barnier, ex-élu frontiste, l'un des conseillers d'opposition à Viviers.
Il y a deux semaines, une réunion avait été organisée par ce dernier dans les locaux du théâtre municipal. Selon le maire, elle était loin d’avoir un caractère local. « C’était une réunion interdépartementale privée et fermée au public, fait remarquer Christian Lavis. Or, à aucun moment, la municipalité avait été informée du caractère interdépartemental de la rencontre ».
Le maire souligne que sur le principe, il n’est en rien opposé à la tenue de réunions locales des Gilets jaunes dans un espace communal si celles-ci concernent les habitants de la commune, les Vivarois. Il rappelle que plusieurs ont déjà eu lieu dès le mois de novembre, sans que cela ne pose de problème.
L'élu d'extrême droite contre les réunions locales dans le cadre du Grand-débat
L’élu d’extrême droite ne cache pas sa colère face à la décision du maire. Il estime qu’elle met le collectif « dans l’embarras ». Pourtant, lorsqu’il est question d’organiser des réunions publiques de gilets jaunes locales, il s’inscrit en faux et s’y déclare opposé.
Ainsi, dans un mail adressé au maire de Viviers le 16 janvier dernier, Alain Barnier écrit : " Je suis totalement contre la mise en place locale d'un débat communal, car coûteux pour les contribuables vivarois qui n'ont pas besoin de voir la facture annuelle de notre collectivité augmenter. Le constat est simple, qui va payer l'ardoise, en clair, qui va payer le personnel attitré pour la gestion, ainsi que la mise en place de cet esbroufe de débat qui finira aux oubliettes ? Les Vivarois bien-sûr ", s'insurge l'élu en évoquant directement "ce pseudo grand débat " organisé par le gouvernement.