La mère de Mike Winterstein a lancé, ce mercredi 21 octobre au matin, un appel au calme après les violences qui ont secoué la ville de Moirans et la prison d'Aiton. "Je ne suis pas pour la violence, ce n'est pas ce que je voulais, arrêtez tout!", a-t-elle demandé, en larmes.
"Ce n'est pas ce je voulais, je voulais juste qu'on m'entende, arrêtez tout!". Visiblement épuisée, en larmes, Adèle Winterstein, qui avait déclaré mardi qu'elle "n'avait plus rien à perdre" et promis "qu'il y aurait encore du grabuge" si son fils détenu n'était pas autorisé à assister aux obsèques de son autre fils, a donc appelé au calme. "Il ne faut pas qu'il y ait d'autres drames, ça n'arrange rien de tout brûler."
La mère du détenu ne sait pas encore à ce moment-là que la sortie "sous escorte" de son fils a également été rejetée par la Justice. Son fils, auquel elle s'adresse et crie sa douleur: "J'ai tout fait, tout tenté, je t'aime, sois fort, tu es maintenant tout ce que j'ai."
J'avais besoin de lui auprès de son petit frère, même avec l'armée, même avec des boulets aux pieds"
Et elle redit sa révolte, face à une "décision inhumaine et injuste: "Mon coeur de mère est arraché au bout d'un pieu. Il ne se serait rien passé s'il était sorti. Mon fils, c'est pas un pédophile, c'est pas un violeur, c'est pas un tueur. C'est pas un chien, il avait le droit de venir prendre son petit frère mort dans les bras, lui faire un dernier bisou pour partir, j'avais besoin de lui, même avec l'armée, même avec des boulets aux pieds."