La Confédération française de la boucherie-charcuterie tenait lundi à Grenoble, son assemblée générale. L’occasion de revenir sur le scandale des abattoirs et de trouver des solutions.
Ces images ont fait le tour du web. Des animaux dépecés vivants, des actes de maltraitances et de barbarie sur les bêtes. Deux mois après les actes de cruauté filmés dans un établissement du Vigan, six mois après ceux perpétrés à Alès et ceux du mois dernier dans un abattoir du Pays basque fermé depuis, et qui ont jeté l’opprobre sur toute une profession, le syndicat des bouchers charcutiers a souhaité revenir sur ces scandales. Ils en ont profité pour rappeler que ces faits n’étaient pas représentatifs de la filière française de l’élevage.
Un label éthique animal national
Dans cette boucherie grenobloise par exemple, toute la viande est suivie, de l’élevage, à l’abattage, tel que l’affirme Laurent Rouchas, artisan boucher. "Quand vous travaillez avec quelqu’un de confiance, au moins vous avez de bons résultats et on essaye de toujours travailler avec les mêmes personnes, comme il n’y a jamais de problèmes", explique-t-il.Mais aujourd’hui, c’est aux bouchers qu’il revient de s’assurer du respect des animaux. Car pour l’heure, pas véritablement de normes ou de charte éthique n’existe. C’est pourtant ce que demande le syndicat, avec la création d’un label "éthique animal national" pour rassurer les consommateurs et s’élever contre ceux qui refuse de jouer le jeu.
Reportage de Maxence Régnault, Didier Albran et Laëtitia Din Bin
Intervenants : Laurent Rochas, boucher-charcutier ; Christian Le Lann, président de la confédération des bouchers (CFBCT)