La CAPEB a convié les représentants auvergnats de 5 des candidats à la présidence de la République pour un débat sur l’avenir de leur filière. Les professionnels du bâtiment ont rédigé 10 propositions pour soutenir leur filière.
Les artisans regroupés au sein de la CAPEB, la Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment profitent de la campagne pour l’élection à la Présidence de la République pour mettre en avant le livre blanc et les 10 propositions qu’ils ont rédigées. En Auvergne Rhône Alpes les artisans du bâtiment, c’est 60 000 entreprises et 160 000 emplois. Le secteur a connu une année 2016 difficile avec des baisses de chiffre d’affaire et des fermetures. "On entend parfois des choses, des sommes astronomiques qui sont dépensées pour aider certains domaines, des grandes entreprises où l’on licencie 250 - 300 employés où l’on va mobiliser 20 millions d’euros, quelque chose comme ça, pour soutenir" ; dit Richard Mourgues, plombier-chauffagiste, "par contre les petites entreprises, nous ont peut licencier 5000 - 10 000 - 20 000 personnes dans l’année, on n’entend pas quoique ce soit de mobilisation au niveau du gouvernement, au niveau des aides".
Mais certains retrouvent peu à peu le sourire en regardant leur carnet de commande se remplir. Malgré tout, beaucoup ont l’impression que les petites entreprises restent les grandes oubliées de l’économie. Les lois et les réglementations qui se compliquent toujours plus, les marges qui baissent et les charges qui plombent les budgets, les artisans interpellent les candidats: "Beaucoup de candidats ont des grandes idées… comme chaque campagne on est bien au courant qu’ils nous aiment bien, ils ont tous un cousin, un fils, un oncle qui est dans le bâtiment, artisan, mais on n’est pas dupes. On veut bien leur faire comprendre qu’il faut qu’il y ait de la stabilité et qu’on puisse avoir une vision dans l’avenir" insiste Gilles Chatras, le président de la CAPEB 63.
Le secteur est prêt à rebondir, après avoir licencié 12 000 personnes en France l’an dernier, ils sont prêts à rembaucher si la conjoncture leur reste favorable.