Pour la première fois, les banques suisses publient sur un site Internet des informations sur les comptes en déshérence, permettant ainsi à toute personne intéressée de savoir si son aïeul avait un compte en Suisse, et récupérer le cas échéant son héritage.
Ce système via internet a été mis en place pour résoudre les problèmes auxquels sont confrontés les banques avec leurs "vieux" comptes, dont les titulaires ne sont plus joignables et n'ont plus donné signe de vie depuis 60 ans ou plus.Si le compte est "dormant" depuis 1955, la personne intéressée a un an pour se faire connaître. Si le compte est dormant depuis plus de 60 ans, le délai est de 5 ans.
L'opération est gérée par l'Association suisse des banquiers, qui représente les banques en Suisse.
Reportage Ariane Combes et Christian Mathieu
Intervenante : Sindy Schmiegel Werner, porte-parole association suisse des banquiers
2.600 noms pour 40 millions d'euros
La liste compte 2.600 noms ou entités, représentant au total 44 millions de francs suisses d'avoirs (40 millions d'euros) ainsi que 80 coffres. Des coffres qui ont été ouverts, un inventaire a été dressé.Une lecture attentive de cette liste révèle des noms connus en France notamment, comme Ladreit de Lacharrière ou de Vogüe, ainsi que ceux de nombreux Alsaciens, portant des patronymes tels que Koch ou Jost, ayant ouvert des comptes en Suisse. Certaines familles possèdent trois, voire six comptes dormants. D'autres n'ont pas de comptes, mais ont plusieurs coffres. Pour certains comptes, il n'y a que le numéro d'indiqué et aucun nom de titulaire.
La grande majorité des noms concernent des personnes habitant en Suisse et de nationalité suisse. Mais il y aussi les noms d'Américains, d'Argentins, de Brésiliens, d'Allemands, de Roumains, ou d'Israéliens.