Connaissez-vous la médiation équine ? Ce sont des activités thérapeutiques qui permettent aux personnes porteuses de handicaps mentaux de soulager leurs angoisses tout en diminuant leurs traitements médicamenteux grâce aux chevaux. Un foyer d’accueil médicalisé du Cantal propose cette alternative douce depuis plus de 10 ans.
Chaque matin, c'est l'un des petits plaisirs d'Annette : rendre visite aux chèvres dans cette mini-ferme d'un foyer d'accueil médicalisé à Saint-Illide, près d'Aurillac. Elle confie : “Leur donner du pain, nettoyer le local, mettre de la paille, leur donner à boire, les caresser… ça me rend heureuse. J’ai toujours aimé les animaux”. Une prouesse pour cette résidente qui refusait de sortir de sa chambre, il y a encore quelques mois.
“Ça me détend”
Dans la basse-cour, les poules ont aussi changé la vie de Léo. À chaque saute d'humeur, le jeune homme trouve ici du réconfort. “J’aime bien. Ça me détend, ça permet de me calmer. Je ne pense à rien, juste à porter ma poule”, livre le résident.
La mini-ferme est une activité thérapeutique à part entière. Nina Parisis est médiatrice équine dans ce foyer de vie et d'accueil médicalisé pour personnes en situation de handicap mental. Elle indique : “Il y a des gens qui sont complètement fermés qui vont s’ouvrir au contact des chevaux. Ils vont se sentir détendus. Ils vont être à l’aise et en confiance. Ils vont pouvoir mieux se livrer”.
“Limiter l’hospitalisation”
Et les bénéfices iraient bien au-delà. Denise Doly, directrice du foyer de vie et d'accueil médicalisé Bos Darnis précise : “L’objectif de ces activités est de réduire les traitements des neuroleptiques et de limiter l'hospitalisation de ces personnes”.
Dans le Cantal, ce foyer de vie et d'accueil médicalisé est le seul à posséder une mini-ferme.