L'église catholique est meurtrie. Ce sont les mots de l'évêque de Saint-Flour, après les révélations sur l'affaire d'un prêtre de Massiac, dans le Cantal, mis en examen pour agressions sexuelles sur mineurs. Les paroissiens, qui le connaissent bien, sont sous le choc.
À la sortie de la messe à Saint-Flour dans le Cantal, dimanche 16 septembre, les paroissiens ont fait part de leur incompréhension. La plupart d'entre eux connaissent bien l'abbé Philippe Pouzet, mis en examen pour agressions sexuelles sur mineurs, qui exerçait à Massiac. "J'ai été surpris d'apprendre ça…Jamais je n'aurais pensé que cet homme était capable de ça. Je trouve que c'est immonde" lâche un paroissien. "C'est un homme qu'on connaissait bien, il faisait la bise à mon épouse quand il la voyait…Je suis consterné."
Cette mise en examen intervient suite à la plainte des parents de quatre enfants de moins de 15 ans, déposée le 3 septembre. Déjà en 2017, des rumeurs avaient alerté l’évêque du diocèse de Saint-Flour, Mgr Grua, qui avait alors prévenu la justice. Une première enquête avait été menée et l’abbé Philippe Pouzet exerçait toujours, bien qu'il ait été déplacé. Il a été relevé de ses fonctions.
Une église meurtrie par ces actes inqualifiables
Après l'office de ce dimanche, le prêtre a fait part d'un communiqué de l'évêque de Saint-Flour. Il s'agit de la seule communication des autorités catholiques sur cette affaire, pour le moment. L'évêque Bruno Grua évoque une "église meurtrie par ces actes inqualifiables", mais rappelle qu'il faut faire confiance à la justice. "Il est nécessaire qu'elle passe, tant pour les victimes que pour le prêtre incriminé" écrit-il.
Une enquête est actuellement en cours et une celle d'écoute a été ouverte, pour les victimes de pédophilie.