Depuis le 1er juin, la compagnie Chalair Aviation assure les vols entre Aurillac et Paris. C'est elle qui a remporté la délégation de service public pour les 4 années à venir. On vous explique les changements pour les usagers.
Sur le tarmac de l'aéroport d’Aurillac, ce jeudi 1er juin, chassé-croisé entre les compagnies Amélia et Chalair. L'une quitte l'aéroport de Tronquières. L'autre s'y pose pour la 1ère fois avec 27 passagers à bord. « On n’a rien remarqué de mieux ou de moins bien. Il est parti à l’heure et arrivé à l’heure dans de bonnes conditions. C’est plutôt une bonne chose », explique un passager.
Désenclaver le territoire
L'épilogue de longs mois de tractations avec l'Etat, qui financera bien les 10,2 millions d'euros demandés par les collectivités, plus 1,3 million supplémentaire. « C'était une contribution pour l’aménagement du territoire, tout simplement. Ça tombait plutôt bien puisqu’en parallèle, il y a une annonce sur le train de nuit qui ne nous satisfait pas forcément sur les horaires annoncés, pas forcément de programme d’investissement sur la route, un superbe plan vélo à 2 milliards qui m’a laissé sur ma faim », explique Bruno Faure, président (LR) du Conseil Départemental du Cantal.
Augmentation des prix
L'une des grandes interrogations désormais : combien coûteront les billets ? Pour cette Aurillacoise, qui planifiait un voyage à Paris, c'est la mauvaise surprise... « J'avais fait une simulation avec Amelia pour octobre. On était à 400 euros aller-retour pour 2 adultes et 2 enfants. Avec Chalair, on est à 840 pour 2 adultes et 2 enfants. On ne pourra pas se permettre de prendre l’avion à ce tarif-là ».
Moins de rotations
Selon Chalair, le tarif moyen d'un billet aller simple entre Aurillac et Paris s'établira désormais autour de 120€. « L’augmentation des coûts du kérosène, tout ça, on peut l’entendre et c’est légitime que cela soit reporté sur le prix du billet. Il y a aussi la taxe carbone, mais enfin si on veut atteindre l’objectif de 38 000 passagers par an, il faut que les tarifs soient abordables », indique Pierre Mathonier, (PS) président de la communauté d'Agglo Bassin d'Aurillac. Quant au nombre de vols, la ligne devrait perdre au moins 2 rotations chaque semaine à partir du 14 juillet.