Depuis 2009, les communes ont l'obligation de respecter la norme européenne en matière d'éclairage public. Pour cela, elles doivent remplacer toutes les ampoules au mercure installées sur leurs lampadaires. Peu à peu, elles s'y mettent, mais la tâche est immense.
Sur les 260 communes que compte le Cantal, 250 ont confié la compétence et l'entretien de leur réseau d'éclairage public au Syndicat départemental d'énergies. Dans ce département, la mise aux normes qui impose de progressivement remplacer toutes les ampoules au mercure par d'autres lampes, comme des lampes à led, concerne 17000 points d'éclairage.
Dans le Cantal, la mise aux normes de ce parc vétuste et énergivore coûtera 12 millions d'Euros TTC au Syndicat d'Energies et 6 millions HT aux communes. Un investissement très important mais dont l'intérêt et la nécessité peuvent aisément être démontrés.
"La gestion des finances publiques nous invite à chasser tout ce qui est énergivore, et les lampes à mercure sont extrêmement énergivores. On a aujourd'hui des technologies beaucoup plus performantes qui permettent de faire de réelles économies. On a 17 000 lames dans le département : c'est un vrai enjeu en termes d'investissements, mais aussi en termes d'économies. On peut faire en économies l'équivalent de ce que consomment 400 familles dans ce département : c'est quand même pas rien", explique Michel Teyssedou, président du Syndicat d'Energies du Cantal
Cette volonté de faire des économies d'énergie, et donc des économies tout court, les communes l'ont également intégrée à leurs décorations de Noël : là aussi, les leds ont remplacé la lampe à incandescence.
Des lampes très énergivores et peu efficaces
- Seule 30 % de la lumière émise par les lampes à vapeur de mercure est efficace
- Entre 30 et 60 % d’économies d’énergie par point lumineux sont réalisables en supprimant les lampes à vapeur de mercure (en fonction de la solution de remplacement choisie)
- 3 millions de lampes à vapeur de mercure étaient encore en service en 2012
- Le passage mondial aux nouvelles technologies de l'éclairage permettrait selon l'UNEP (Programme des Nations Unies pour l'environnement) d'économiser 140 milliards de dollars et de réduire les émissions de CO2 de 580 millions de tonnes par an.
- Selon l’ADEME, l’éclairage atteindra le facteur 4 en matière d’émissions de GES d’ici à 2050, soit 41 % de baisse de la consommation