Si le réchauffement climatique est mauvais pour l'élevage, l'inverse est tout aussi valable. Il représente aujourd'hui près de 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Sur une planète qui se réchauffe, l'enjeu est donc de taille. Des solutions se mettent peu à peu en place pour limiter l'impact carbone de l'élevage.
Dioxyde de carbone, protoxyde d'azote, méthane sont des gaz au très fort pouvoir de réchauffement global. L'élevage et l'agriculture végétale, qui nourrit les animaux, en sont de grands pourvoyeurs. Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, la FAO, les émissions animales représentent l'équivalent de 8 milliards de tonnes de CO2 par an : 39% proviennent de la fermentation gastrique des ruminants,10% du lisier ( stockage et utilisation) et 6% du transport, de l'abattage des animaux et du stockage des produits. Ces émissions concernent presque exclusivement les ruminants.
Il faudrait réduire notre consommation de viande, au moins chez les populations les plus riches
suggère l'organisation pour l'alimentation et l'agriculture.
Diverses pistes sont proposées pour limiter les dégâts. Parmi elles, la réduction de notre consommation de viande. La FAO, l'organisation pour l'alimentation et l'agriculture suggère qu'elle pourrait être diminuée " au moins chez les populations les plus riches".
Il y a les pratiques plus responsables des consommateurs et les solutions " à la source", c'est à dire chez les éleveurs.
En Europe le programme "Life carbon farming" a été mis en place en octobre 2021. Financé par l'Union Européenne il concerne 700 fermes en Irlande, Italie, Belgique, Allemagne, Espagne et France. Objectif : réduire de 15% l'empreinte carbone des exploitations en rémunérant les agriculteurs en fonction de leurs résultats.
Un autre programme est en cours : le "life beef carbon" dont l'objectif est la réduction de 15% de l'empreinte carbone de la production bovine en 10 ans.
D'autres solutions dans cette vidéo :
Le changement climatique nuit déjà à la production alimentaire. Des impacts qui devraient augmenter au fil des années et dont les effets pourraient à terme s'avérer plus que dévastateurs. D'où la nécessité de repenser nos pratiques dans tous les domaines..
L'empreinte carbone de l'élevage dans l'Info En + du vendredi 7 octobre à 18h30 sur f3 Auvergne Rhône-Alpes.Lise Riger reçoit Sarah Lamseif de la chambre d'agriculture du Cantal et Nastasia Haftman, journaliste, spécialiste des questions environnementales.