Jusqu'à 100 000 visiteurs sont attendus sur les 5 jours du Sommet de l'élevage, près de Clermont-Ferrand. Un salon pensé pour les professionnels : à côté des vaches et des moutons, des entreprises font la réclame de leurs produits.
Jusqu'au vendredi 7 octobre, le monde agricole se donne rendez-vous au Sommet de l'élevage de Clermont-Ferrand. Dans les allées du salon, de nombreuses entreprises présentent leurs produits et services. Loin de l'image d'Epinal de la petite ferme, l'agriculture est un terreau d'innovation. C'est en tout cas sur cette image que misent les professionnels durant le salon.
Par exemple, il y a ce tracteur bleu. De taille moyenne, avec ses 150 chevaux, il peut être le tracteur principal d'un éleveur, le deuxième tracteur d'un céréalier ou celui d'une collectivité. De l'extérieur, rien ne le différencie des autres véhicules. C'est dans son réservoir qu'il faut jeter un œil : il roule grâce au méthane.
Production de carburant à la ferme
"Ça marche exactement comme un tracteur diesel, explique Nicolas Morel, responsable des produits tracteurs chez New Holland. L'utilisateur va tourner la clef, entendre un bruit de moteur, mais un peu plus silencieux."
Le constructeur a dû faire quelques adaptations, avec l'ajout de bougies supplémentaires au moteur. L'avantage de ce carburant : les agriculteurs peuvent produire eux-mêmes leur carburant. Cela se fait par un méthaniseur qui transforme des déchets de l'exploitation, comme le fumier, en gaz. Si des cultures alimentaires seraient parfois utilisées, comme le dénonçait une enquête de France 3 Bretagne, l'objectif est la valorisation des déchets agricoles.
Animaux connectés
Autre innovation, celle de la startup Pigstech : un petit capteur jaune qui tient dans une main. "Installé sur l'oreille du cochon, il mesure la température d'une petite artère qui passe dans l'oreille, décrit Etienne Guérou. Ça nous permet de savoir si l'animal est malade ou non."
Cette boucle est connectée, avec un objectif : détecter à l'avance les pathologies des animaux et essayer d'éviter les pandémies. Une transmission des maladies facilitée par les techniques d'élevage du porc en France, qui se fait majoritairement de façon intensive. La réglementation pour l'élevage standard prévoit 1m2 par cochon.
De nombreuses innovations sont à découvrir dans la Hall 1 du salon, dans la "Grange aux innovations".