Au Salon de l’agriculture, tous les départements auvergnats sont représentés. Le Cantal tente d'y relever un défi majeur : attirer de nouveaux agriculteurs pour qu'ils s'installent dans le département ou reprennent des exploitations. Dans les 5 prochaines années, plus de 40 % des agriculteurs du Cantal prendront leur retraite et la plupart n'ont pas encore de repreneur.
Dans les allées du Salon de l’agriculture, le Cantal est en plein recrutement. Avec un casque de réalité virtuelle, Anthony fait visiter deux exploitations. Il explique : « L’intérêt est de pouvoir immerger les gens dans ce qu’on vit au quotidien. Avec une vision à 360 degrés, ils ont l’impression d’être dans l’exploitation ». Le visiteur qui teste le dispositif est conquis : « C’est top ! Avec les images, on s’y croirait. C’est génial. Je recommande ».
Un programme unique en France
Cet outil est imparable pour attirer sur ce stand et parler d’un dispositif unique en France : un programme innovant pour se reconvertir dans l’agriculture. Pendant 12 ou 18 mois, on peut découvrir le Cantal et se former au métier d’agriculteur. Gérard Vigier, conseiller transmission à la Chambre d’agriculture du Cantal, indique : « Aujourd’hui, dans le Cantal, nous avons plus de 40 % de chefs d’exploitation qui ont plus de 55 ans, soit plus de 2 200 personnes. Cela représente un nombre de départs à venir important. On a besoin d’être encore plus efficaces et encore plus offensifs dans le recrutement de candidats ».
Une salariée qui songe à une reconversion
Dans le public, Evelyne est déjà conquise. Salariée dans le privé, elle se verrait bien quitter le nord de la France pour installer ou reprendre une exploitation de chèvres dans le Cantal. Elle précise : « Les stages servent à savoir si on se plairait dans le Cantal, dans un GAEC par exemple. Cela nous permet d’avoir un pied dans l’agriculture, sans y mettre tout de suite le deuxième pied, pour se rassurer ».
A l’initiative du programme, la Chambre d’agriculture, les Jeunes Agriculteurs et Landestini aimeraient nouer une dizaine de contacts sérieux au salon, pour lancer très rapidement une première session de reconversion.