Connaissez-vous Vieillevie ? Notre balade nous conduit dans la vallée du Lot, à l’extrême sud du Cantal, à la limite de l’Aveyron. Nous avons pour guide un agriculteur qui nous emmène découvrir de superbes paysages.
Notre balade nous emmène dans la vallée du Lot, dans le Cantal. Pour cette randonnée, Serge Broha, producteur à la Ferme de la Vidalie, nous sert de guide. Il explique : “Nous avons deux hectares de vignes. Nous faisons partie de l’appellation Entraygues Le Fel, qui est une appellation aveyronnaise et qui déborde sur deux communes du Cantal”. Il détaille le parcours de la balade : “On va partir en longeant le Lot. On va arriver aux portes de Vieillevie puis monter en haute de la colline. Cette boucle fait une dizaine de kilomètres”.
Un passé viticole
Après un peu de marche, Serge Broha raconte : “On voit bien les anciennes terrasses où il n’y avait que de la vigne. Tout le coteau était planté en vignes. Au début du siècle dernier, à Vieillevie, il y avait 30 hectares de vignes. Aujourd’hui, il n’en reste que deux. Les deux guerres et la mécanisation ont eu raison de la vigne. Les gens sont partis travailler comme bougnats ou garçons de café à Paris”. La balade peut continuer. Serge Broha s’arrête : “Ici, il y a un séchoir à châtaignes, qu’on appelle un sécadou. On étalait les châtaignes à l’étage, sur un plancher ajouré. Au rez-de-chaussée, on allumait un feu pour sécher les châtaignes”.
Le château de Vieillevie
Un peu plus loin, le panorama est magnifique. Serge Broha poursuit : “On peut voir le village de Montarnal, avec sa tour. On peut voir la maison médiévale et quelques sécadous. Il y a 400 ans, il y avait plus de 300 habitants, avec tous les corps de métier. Aujourd’hui il y a deux habitants à l’année”. La balade se fait le long du Lot, qui façonne le paysage : “C’est la frontière et l’artère du pays. Le canoë est une activité phare de la vallée. Cela amène des touristes l’été”. La balade arrive au château de Vieillevie. L'agriculteur indique : “À l’intérieur, on trouve deux magnifiques cheminées qui sont très bien conservées. On n’est pas loin de l’abbatiale de Conques, à 5 ou 6 km à vol d’oiseau. Il y a un projet de classement au Grands sites de France”. La végétation est surprenante dans le village. Serge Broha indique : “C’est méditerranéen. Il s’agit de la commune la plus basse du Cantal, à 200 m d’altitude, d’où les bananiers et les palmiers”. La balade s’achève ainsi.