Un Centre Spatial Universitaire ouvre ses portes à Grenoble

C'est une grande nouvelle pour les étudiants de l'Université Grenoble Alpes, mais aussi pour les industriels des Nanotechnologies qui travaillent sur l'espace. Imaginez, les élèves du futur Centre Spatial Universitaire vont concevoir un nanosatellite qui sera envoyé dans le ciel en 2020. 

On a tendance à penser que l'espace est un domaine réservé aux grands scientifiques de la NASA. Un monde quasi intouchable, où chaque opération engage des frais dantesques. Et bien d'ici la fin du mois de septembre, les premiers étudiants du CSUG (le Centre Spatial Universitaire de Grenoble) vont arriver sur le campus scientifique pour commencer à travailler sur un projet un peu fou : envoyer un satellite dans l'espace. 

Des centres spatiaux, il y en a une dizaine en France. Particularité à Grenoble, le CSU va travailler en étroite collaboration avec les industriels des Nanotechnologies, tels Air Liquid, EDV ou ST Micro... Car il est question de concevoir un nanosatellite, gros comme une boîte à chaussures. Dans le ciel, 500 nanosatellites sont actuellement en orbite autour de la terre, mais seuls quelques uns sont français. 

Un chance incroyable pour la centaine d'élèves qui va plancher sur le projet durant cette année. Des étudiants en optique, en mécanique, en électronique... Les cursus sont très divers, de la licence à l'école d'ingénieur. Ces jeunes, scientifiques pour la plupart, vont être formés à la rigueur du spatial, un atout certain pour l'avenir. 

Il faudra cinq ans pour concevoir l'instrument de mesure, élément central du satellite. Le reste est conçu dans une université russe, celle de Zelenograd à 50 kilomètres de Moscou. C'est aussi en Russie que le satellite sera lancé en 2020. 

La création du CSUG est le fruit d'une collaboration entre l'Université Joseph Fourier et l'INP, école d'ingénieur de Grenoble. Le centre va aussi bénéficier des équipements de plusieurs laboratoires grenoblois, comme celui de l'Observatoire des sciences de l'univers à Saint-Martin-d'Hères où le radar du robot Philaé a été conçu. 

Pour ce premier satellite, la mission sera d'observer les aurores boréales. L'Université Joseph Fourier bénéficie déjà d'un outil de simulation, la Planeterrella, qui va lui permettre de faire des tests en parallèle. L'observation des aurores est très importantes, elle permet d'étudier la Météorologie de l'espace et de prévoir les effets de l'activité solaire sur la terre. 

Reportage Céline Aubert, Jean-Christophe Solari, Eric Achard :

Intervenants : Etienne Le Coarer, ingénieur, directeur technique du CSUG; Anne Vialatte, étudiante en doctorat d'Astrophysique à l'Université Joseph Fourier; Mathieu Barthelemy, enseignant chercheur, directeur du CSUG

 

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