À Cessieu, dans le nord de l’Isère, un couple de cigognes blanches s’est installé sur un poteau électrique pour faire son nid. La Ligue de Protection des Oiseaux et Enedis ont sécurisé l’endroit pour éviter que les cigognes ne s’électrocutent.
Il y a quelques mois sur la commune de Cessieu, dans le nord Isère, un couple de cigognes s’est installé au sommet d'un poteau électrique pour y faire son nid. « Déjà cette installation, c’est une très bonne nouvelle pour la biodiversité en Isère, nous confie Jean-Marc Taupiac, responsable territorial de la LPO en Isère, elles ont choisi cet endroit, car elles ont trouvé de quoi manger à côté. Il y a une décharge et aussi un espace naturel humide où elles peuvent trouver des choses à manger. »
En effet, les cigognes sont nichées sur un poteau électrique entre l’A43, la plateforme Veolia de traitements de déchets ménagers.
Depuis cette installation, quatre cigogneaux ont vu le jour. Mais à portée de leurs ailes, ou presque, du courant de 20 000 volts. Alors pour les protéger et protéger les parents d’une éventuelle électrocution des agents d’Enedis, la compagnie en charge de ce réseau, ont entrepris un chantier plutôt rare.
Le risque d’électrocution est valable pour les oiseaux, mais aussi pour les électriciens donc il faut faire très attention. Ils ont des procédures très strictes à respecter.
Jean-Christophe Fizet, responsable d’agence Enedis
"Tout va se faire à distance. Les agents vont être équipés de perches isolantes, des grandes perches rouges, ce qui va leur permettre de travailler sans s’approcher ou en s’approchant de façon raisonnable. Ils vont ensuite poser les systèmes de protection et d’isolation," explique Jean-Christophe Fizet, responsable d’agence.
L’opération a duré pas moins de 45 minutes. Le couple de cigognes qui niche sur ce poteau est seulement le deuxième en Isère. Il a été repéré par un observateur bénévole de la LPO. Et l’association a dû attendre le bon moment pour intervenir : "Ce sont des espèces protégées et il faut une autorisation pour intervenir et puis on ne peut pas intervenir trop tôt, quand les cigognes sont encore sur les œufs, elles auraient pu abandonner le nid et donc ça aurait été un échec de reproduction", explique Jean-Marc Taupiac.
A terme, la LPO souhaiterait construire une vraie plateforme pour les cigognes afin qu’elles puissent nidifier en toute sécurité.