Rien ne va plus à l'UFR STAPS de Clermont-Ferrand. Plus d'équipe dirigeante, plus de responsables pédagogiques qui dénoncent la situation catastrophique de l'unité de formation et de recherche. Le bras de fer avec la direction menace directement la suite de l'année universitaire.
Le bâtiment est plutôt avenant, L'ambiance de sortie de cours plutôt détendue. Et pourtant le département Staps de l'Université Blaise Pascal a perdu la tête. Les responsables pédagogiques ont quasiment tous démissionné, L'administrateur provisoire a quitté le navire.
Et les étudiants sont en plein doute. Ils n'ont pas d'emploi du temps, et ne savent même pas s'ils auront cours la semaine suivante.
La rentrée de trop chez les sportifs. Il n'y a voir qu'a l'état des amphis pour comprendre l'état d'urgence. L'équipe pédagogique en a "ras-le-bol". Elle a alerté la direction depuis plusieurs années au sujet des manques de moyens humains et matériels...alors que les effectifs ont augmenté de 60% en 5 ans, passant de 700 à 1100 étudiants.
La balle est désormais dans le camp de la direction qui a tenté répondre aux attentes. Mais au vu des contraintes budgétaires de l'université Blaise Pascal de Clermont-Ferand, difficile de faire des miracles. La rénovation du département nécessiterait 5 millions d'euros qu'elle n'a pas aujourd'hui. Le président de l'Université Blaise Pascal indique que plusieurs réponses ont d'ores et déjà été apportées aux équipes pédagogiques : "Un recrutement de personnel administratif dès maintenant. Un recrutement de personnel enseignant dès l'année prochaine, en 2016. Et en 2017 l'inscription de la rénovation de l'UFR Staps ", indique Mathias Bernard.
En attendant de trouver un terrain d'entente, les responsables de dix-huit formations sont toujours démissionnaires. Si rien ne bouge d'ici avant le 11 septembre, aucun cours ne sera assuré par la suite.