La motorisation électrique a beaucoup fait parler d'elle au début des années 2010. Sur le salon des sports aériens de la Coupe Icare, au rayon paramoteur on ne parlait même que de ça. Aujourd'hui, la vogue est passée et c'est curieusement au rayon parapente qu'on a retrouvé l'électrique!
"Piloter librement en thermique grâce aux nouveaux systèmes électriques de propulsion", le prospectus fait saliver plus d'un parapentiste. C'est une entreprise des Pyrénées Orientales, Razeebuss, qui est à l'origine de cette motorisation auxiliaire. En fait, ce sont même trois copains qui en ont eu l'idée.
Il y a une dizaine d'années, ces parapentistes ont cherché des solutions pour voler du côté de Perpignan, où les conditions sont souvent compliquées. Pour prendre de l'altitude, ils ont d'abord voulu utiliser une motorisation issue du modélisme. Un peu léger! Progressivement l'électrique est venu donner des ailes à leur projet. Un coup de pouce de l'industriel allemand Geiger, puis de Flytec... le système de propulsion électrique était sur les rails.
L'idée n'est pas de se servir du moteur électrique en permanence, sinon on parlerait d'un paramoteur! Cette motorisation permet de se soulever en l'air, doucement, avec une hélice en carbone silencieuse, à une vitesse de 2m/s en moyenne. A une certaine altitude, le moteur se coupe. Un système qui sert donc en priorité à ceux qui veulent décoller en plaine ou monter en direction de reliefs inaccessibles.
Son succès est certain au Japon où, en outre, on n'aime pas déranger son prochain avec un moteur bruyant. Et puis, grâce à cette motorisation, comme le lieu de décollage est en même temps site d'atterissage, plus besoin de se faire récupérer!
Une innovation encore un peu chère. Les deux modèles haut de gamme présentés sur le salon des sports aériens oscillaient entre 11.000 et 13.000 euros, sellette de parapente comprise.