Le premier ministre, Gabriel Attal doit s'exprimer ce mercredi 21 février 2024 sur la crise agricole qui a débuté un mois plus tôt dans toute la France. Plusieurs syndicat annoncent des blocages visant la grande distribution.
Ils demandent davantage de reconnaissance de leur travail, un salaire juste et une plus grande souveraineté alimentaire en France.
La FRSEA et les Jeunes Agriculteurs annoncent de nouvelles actions après les trois semaines de blocage des autoroutes partout en France en fin janvier et début février 2024.
Dans plusieurs secteurs de la région Auvergne Rhône-Alpes, les agriculteurs prévoient de bloquer des centrales d'achat de la grande distribution et de la restauration, hors foyer.
"Dès mercredi 21/02 et au moins jusqu’à l’ouverture du Salon International de l’Agriculture samedi 24/02, plusieurs centrales de notre région seront sous embargo" indiquent les syndicats dans un communiqué commun. Ils prévoient de dévoiler les lieux de blocage le 21 février à la mi-journée. "Nous voulons que la loi Egalim soit pleinement appliquée pour une meilleure rémunération des agriculteurs, encourageant aussi le renouvellement des générations."
La loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable a été promulguée le 1er novembre 2018.
"À quand la mission parlementaire pour encadrer les centrales d’achat européennes ? Pour interdire aux industriels de négocier avec la grande distribution avant d’avoir négocié avec les agriculteurs ? Pour intégrer l’obligation d’utiliser les indicateurs « coût de production » des interprofessions ?". Les syndicats espèrent des réponses à leurs questions lors de la conférence de presse de Gabriel Attal, consacrée à la crise agricole ce mercredi 21 février à Matignon. "Il reviendra sur les négociations commerciales et Egalim", a indiqué le ministère de l'Agriculture.
À la suite du mouvement de colère des agriculteurs fin janvier et début février, le gouvernement avait annoncé vouloir renforcer le contrôle des contrats signés dans le cadre des négociations entre distributeurs et industriels.
Bruno Le Maire avait annoncé le 5 février avoir identifié 124 contrats signés entre industriels et distributeurs dans le cadre des négociations commerciales ne respectant pas la loi, et avoir envoyé des injonctions pour contraindre les entreprises concernées à s'y conformer.