Déconfinement. Le cri de détresse des associations de protection animale en Isère et en Savoie

Après plusieurs appels, les associations réclament une aide d'urgence de quinze millions d'euros pour faire face à une situation financière difficile, et également dans la crainte d'une vague d'abandons des animaux domestiques, ces prochains jours. 

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Le monde de la protection animale ne cesse de tirer la sonnette d'alarme. Depuis le début de l'épidémie du coronavirus et de la crise qu'elle a engendrée, la situation s'est dégradée pour les refuges et associations. Financièrement et du point de vue des adoptions, ils sont nombreux à redouter la période estivale. 

"On évalue la perte à environ 10 000 euros par semaine, heureusement qu'on a reçu des dons, mais ça reste difficile pour une association" constate Amandine Villard, responsable d'activité à la Société Protectrice des Animaux (S.P.A) de Savoie. 

Des difficultés humaines et financières qu'a traversé la S.P.A du Dauphiné à Saint-Martin d'Uriage, en Isère. En plein confinement, ils avaient partagé leurs désarrois.


Depuis plusieurs semaines, l'activité des refuges et associations redémarre à un rythme habituel, voire même plus important. "C'est incroyable, les adoptions ont doublé, on a eu 180 demandes pour des chatons" pointe Marie-Noëlle Chanel, présidente et fondatrice de l'École du Chat libre de Grenoble. 

"Un déficit de 58 % entre 2019 et 2020"


Cependant, la reprise ne suffit pas pour combler les pertes financières liées en grande partie au confinement. "Sur 135 refuges et associations indépendantes, on a enregistré un déficit de 58 % entre 2019 et 2020" analyse Ethics For Animals. Au-delà des problèmes chroniques, l'association souhaite souligner les difficultés du monde de la protection animale, sur ces trois derniers mois. 

L'arrêt brutal de l'activité a eu un impact, surtout au sein des petites structures indépendantes. C'est d'ailleurs ce qui motive plusieurs associations à demander une aide d'urgence au gouvernement. 

"La situation est dramatique pour les refuges indépendants et associations de protection animale de proximité. On demande un fonds de 15 millions d'euros pour aider ces structures à traverser la crise " réclame Christophe Arvis, président d'Ethics For Animals.


En Savoie, Les chats libres de Chambéry ont formulé cette même demande aux côtés de 155 autres associations françaises, à l'occasion d'une tribune publiée dans le Journal du Dimanche.

Ils en appellent au ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume. "Le temps est compté. Seul un amendement gouvernemental pris par le ministre aurait des chances d'aboutir" explique Ethics For Animals. 
 

LES CHATS LIBRES ONT BESOIN DE VOUS PLUS QUE JAMAIS ! A ce jour, J12 du confinement covid-19, les Chats Libres de...

Publiée par Les Chats Libres de Chambéry sur Samedi 28 mars 2020

Le risque d'abandons d'animaux plus massif ?

Autre phénomène constaté par les refuges et associations : l'abandon des animaux domestiques avant l'été. Habituellement, en France, près de 100 000 chiens et chats, sont recueillis durant cette période. Mais cette année, le monde de la protection animale redoute une vague encore plus importante. 
 


"Des demandes farfelus de location de chiens"

Lors du confinement, les abandons étaient plus rares et les adoptions plus importantes. Un constat en demi-teinte observé par la S.P.A de Savoie : "On a eu des demandes farfelues de location de chiens, c'était le moyen de pouvoir sortir avec l'attestation qui va bien."

Un avis que partage aussi le refuge Amis des bêtes d'Aix-les-Bains. "On nous demandait des animaux pour pouvoir sortir" s'indigne la directrice, Anne Askevis.

À présent, avec l'effet du déconfinement, beaucoup craignent que la situation empire. "On sera fixé dès les premiers jours de juillet." 
 
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