Cela fait 8 ans que cela dure. Jamais depuis l’inauguration de leur nouvelle salle de l’Ekinox en 2014, les basketteurs de la JL Bourg n’ont réussi à l’emporter face leurs voisins de l’ASVEL en championnat. Ce dimanche 20 février, ils ont l’occasion de briser enfin la malédiction, en clôture d’une folle semaine où les deux clubs ont dû jouer tous les deux ou trois jours, en coupe de France, en coupe d’Europe et en championnat.
C’est un derby en match avancé de la 25e journée du championnat de France de basket Betclic Elite : la JL Bourg accueille Lyon-Villeurbanne ce dimanche 20 février à 17h. L’objectif des Bressans est simple : être enfin maîtres chez eux et en finir avec une malédiction vieille de 8 années. Jamais, la magnifique salle de l’Ekinox, avec ses 5000 places, son éclairage unique au monde et son public bouillant, n’a vu les rouges et blancs l’emporter en championnat face au grand rival villeurbannais.
Il faut dire que les deux équipes ne jouent pas dans la même catégorie. L’ASVEL est un grand d’Europe (membre permanent de l’Euroligue), il détient le plus beau palmarès du championnat de France (avec 20 titres) et dispose d’un budget record de 15 millions d’euros. La JL Bourg, elle, n’est installée dans l’élite que depuis 5 ans, avec un budget de 6 millions d’euros seulement.
Un derby électrique
A l’aller, l’ASVEL l’avait emporté 85 à 77 mais le derby avait été électrique, Lyon-Villeurbanne réussissant de très bons débuts de mi-temps mais Bourg avait réussi à revenir au score par deux fois et n’avait cédé qu’en toute fin de match.
La JL Bourg peut donc légitimement espérer que ce dimanche soit le jour J. D’autant que le club a bien négocié sa «crazy week», cette folle semaine de 4 matchs en 9 jours : elle a battu Limoges en championnat 79 à 66 le 12 février, puis éliminé le même CSP Limoges en coupe de France 88 à 82 mardi dernier, avant de s’imposer jeudi soir en Eurocup face aux Espagnols de Gran Canaria 78 à 76. Les Bressans peuvent compter sur leur science de la défense, inculquée par le coach Laurent Legname et relayée sur le parquet par le meneur international Axel Julien. L’arrière Rasheed Sulaimon est aussi en pleine forme, son explosivité et son adresse à 3 points seront utiles aux rouges et blancs.
La parole aux attaquants
Seulement voilà, en face, l’ASVEL est aussi en pleine forme. Invaincue en championnat en 2022, l’équipe de TJ Parker s’est emparée de la 2e place au classement en battant son grand rival monégasque à l’Astroballe la semaine dernière. Pour ce derby, Lyon-Villeurbanne est certes privée d‘Antoine Diot et de David Lighty, toujours blessés, ainsi que de Elie Okobo, son meneur de jeu, qui vient d’être opéré à l’épaule. Mais le champion en titre a un effectif pléthorique et pourra aligner de belle pointures dans son 5 de départ : le meneur américain Chris Jones, auteur de 24 points vendredi soir face à Nanterre (victoire 95 à 91 après prolongation), le vieux grognard, Charles Kahudi toujours vert à 35 ans ou le sniper William Howard. Surtout, l’ASVEL peut compter sur sa tour de contrôle, Youssoupha Fall, avec ses 2m21, sa solidité et son expérience, et sur son jeune prodige, Victor Wenbanyama, tout juste 18 ans et déjà de belles statistiques : 6,1 points et 3,6 rebonds de moyenne.
Le match promet d’être spectaculaire. «Quand ils sont fatigués, les joueurs sont moins rigoureux en défense. Et les attaquants ont davantage d’espaces», analyse Pape-Philippe Amagou, le consultant de France 3 Rhône-Alpes. Et, de ce point de vue, c’est l’ASVEL qui part avec un handicap. Les Villeurbannais ont joué un match de plus que les Bressans cette semaine et ils ont dû disputer trois prolongations, deux contre Monaco et une contre Nanterre vendredi soir.
JL Bourg / ASVEL Lyon-Villeurbanne ce dimanche 20 février à 17h sur France 3 Rhône-Alpes et sur aura.france3.fr
Commentaires : Philippe Réjany et Christophe Tarrisse
Consultant : Pape-Philippe Amagou Réalisation : Raphaël Gaborieau