Agriculteurs en colère : images saisissantes de stations-service désertées sur l'A7 coupée à la circulation

Après plusieurs jours de blocage des autoroutes, la colère ne faiblit pas. Les agriculteurs continuent le mouvement. L'A7 est encore coupée ce mercredi 31 janvier. Les stations essence n'ont plus de client.

Les images sont saisissantes. Sur des kilomètres, le long ruban d'asphalte n'est plus qu'un couloir exsangue de tout véhicule. L'autoroute du soleil est entièrement vidée entre Chanas au sud de Lyon et Bollène, au nord d'Avignon.

Sur ces images filmées par un drone, à hauteur de Tain l'Hermitage, on ne voit plus aucun trafic. Sur l'A7, en période normal, on compte en moyenne 50 000 véhicules par jour.

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L'A7, au nord de Tain l'Hermitage, entièrement désertée suite aux blocages des agriculteurs. ©Aero 360 / france 3 Rhône-Alpes

Au ralenti

Les barrages installés par les agriculteurs produisent leurs effets. Jamais l'A7 n'aura été aussi déserte, sauf pendant le confinement, en 2020. Conséquence : les stations service des aires de l'autoroute fonctionnent au ralenti. Ludivine est la gérante de l'une d'elles. "Ça fait presque une semaine qu'il n'y a plus personnes sur la station" indique-t-elle, dépitée. D'habitude, sur cette station de Portes-lès-Valence, 2500 clients se présentent chaque jour.

On est une petite entreprise, on travaille avec un pétrolier qui est, lui aussi, fortement impacté. Ça devient inquiétant pour la pérennité des emplois de nos salariés.

Ludivine Vanhede, gérante station-service

"Jamais vu ça"

Les 47 salariés de la station sont toujours payés, mais au repos forcé pour la plupart. Pour ceux qui sont au travail, l'activité est limitée. Stéphane en profite pour faire de la maintenance et du nettoyage sur les machines à café. L'un des espaces les plus fréquentés de la station. "Ça fait 19 ans que je fais ce métier, c'est la première fois que je vois ça. C'est stressant. On a hâte que ça reprenne", explique-t-il.

Des aliments jetés à la poubelle

Plus loin, un autre collègue va jeter des aliments périmés. Ceux du restaurant, désormais fermé. Ceux des rayons qui étaient préparés, prêts à être consommés.

Le manque à gagner quotidien s'élèverait à 12 000 euros. Tous espèrent une levée des barrages pour retrouver un peu de la vie qui anime habituellement les aires d'autoroute.

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