Tout comme le consommer local concerne notre alimentation et nos achats du quotidien, il peut aussi se décliner dans nos vases. Lydvine a fait de ce credo sa manière de travailler et cultive des fleurs locales et bio dans la Drôme.
De février à novembre, Lydvine cultive 150 variétés, des fleurs bio mais surtout locales, bien loin des standards de productions traditionnels.
"J'ai toujours été passionnée par les fleurs et assez déçue par celles que je trouvais dans la filière horticole classique avec des fleurs toujours identiques de janvier à décembre, sans parfum, qui viennent du bout du monde, d'Afrique et d'Amérique du sud" explique-t-elle. 80% des fleurs vendues en France proviennent de l'étranger ajoute-elle. Elles sont cueillies au moins 10 jours avant d'arriver chez le fleuriste.
Une nouvelle vie, militante
Il y a encore deux ans, Lydvine était biologiste médicale à l'hôpital de Valence. "J'avais besoin de retour à la nature, de reconnexion avec la terre. Chaque fois que je sortais le soir de mon lieu de travail, je me disais mais quel temps il a fait aujourd'hui ? J'avais besoin de la lumière naturelle, de travailler à l'extérieur".
Désormais floricultrice, Lydvine Carré réalise un rêve teinté de militantisme. Elle cultive de manière raisonnée voire biologique en respectant les saisons. Elle traite les maladies de manière naturelle et utilise la technique du compagnonnage pour protéger ses cultures. Cela consiste à associer certaines plantes entre elles pour faire en sorte que l'ensemble se porte bien
Le jeune femme, adapte du slow-flower, un mouvement né aux Etats-Unis, ne pratique que trois coupes par semaines, pas plus, pour ses fleurs de plein champs. Son exploitation dans la Drôme est membre du collectif de la Fleur française qui regroupe 400 adhérents dans l'hexagone et qui prône le retour d'une culture florale responsable, une démarche qui séduit sa clientèle comme Mélanie. "J'adore les fleurs mais j'avais mal au cœur d'en acheter dans les circuits classiques en provenance de l'autre bout du monde avec des coûts humains et écologiques qui ne me plaisent pas".
Afin de proposer des fleurs toute l'année, Lydvine cultive certaines espèces de fleurs qu'elle fait ensuite sécher.
En direct producteur ou dans quelques magasins de circuit court comptez de 7 à 35 euros pour un bouquet.