Léo a choisi l'agriculture par passion. Pour lui, pour réussir dans son domaine, il faut tout maîtriser de la production à la vente directe et avoir un lien direct avec le consommateur.
Léo Girard a choisi l'agriculture par passion et se voit comme un vrai chef d'entreprise. "On travaille dehors, on est son propre patron". Ses parents, qui n'étaient pas du tout dans la partie, l'ont soutenu financièrement au début pour qu'il puisse se lancer.
Depuis la création de son exploitation en 2013 à La Baume Cornillane, au pied du Vercors, dans la Drôme, il a misé sur 3 axes : la production, la transformation (50 000 litres par an) et la vente directe. Il tient à maitriser toute la chaîne. Il élève son bétail (brebis, porc, boeuf), fabrique charcuterie et fromage et les vend soit à la ferme ou sur les marchés et dans les magasins de producteurs. "La ferme marche bien parce qu'on transforme et on vend directement nos produits. On récupère la valeur ajoutée. Nous on est en bio mais ça peut se faire autrement qu'en bio, ce n'est pas obligé. J'en suis convaincu même si ce n'est pas politiquement correct de le dire. Nous, exploitation bio, on s'appuie sur des exploitations non bio qui travaillent correctement". Léo accorde beaucoup d'importance à la relation avec le consommateur, à l'explication de son métier et sa manière de faire. "Il faut expliquer aux gens comment on travaille, expliquer pourquoi on n'est pas en bio, ça c'est essentiel. Techniquement le tout bio, il y a 10 000 raisons qui font que ça ne peut pas marcher.."
Ma petite entreprise...
Léo Girard vise les 650 000 euros de chiffres d'affaires pour son dernier bilan. Et même si aujourd'hui il ne peut se dégager le salaire qu'il estime être en phase avec son travail, il vise le long terme. "De toute façon, la banque prête seulement si on réinvestit les bénéfices".
Léo a commencé avec les yaourts bio et les fromages bios de brebis, des produits rares. Depuis 2 ans, il a élargi son activité à la charcuterie en porc et brebis. Là aussi, il élève en plein air et transforme. "On fait des merguez et des godiveaux de brebis qu'on ne retrouve pas ailleurs. Notre charcuterie est simple, sans additif, sans colorant" explique Pascale Michelas, la charcutière de la ferme.
Aujourd'hui, l'exploitation a 7 salariés. Léo a fait le choix de s'entourer des corps de métiers nécessaires au contrôle total de cette fameuse chaîne de production. Il emploie une charcutière et un fromagère qui assurent la transformation des produits et leur vente directe en plus de ses 2 vendeuses.