Drôme : la présidente du département souhaite voir implanter des réacteurs nucléaires "nouvelle génération" au Tricastin

C'est un courrier qui va (encore) faire parler dans la région : une lettre d'élus de la Drôme, d'Ardèche, du Gard et du Vaucluse demandant audience au patron d'EDF. Leur idée : poser officiellement la candidature de Pierrelatte pour la construction de réacteurs nucléaires EPR nouvelle génération.  

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Dans un courrier adressé au patron d’EDF, la présidente du département (LR) de la Drôme Marie-Pierre Mouton confirme vouloir poser la candidature du Tricastin pour accueillir des réacteurs nucléaires nouvelle génération de type EPR. Une lettre qui fait suite à une rencontre d'élus du sud-Drôme en février dernier à Paris au siège d'EDF avec Jean-Bernard Lévy.

Les mêmes protagonistes qu'en février dernier

Le courrier, communiqué à la presse lundi 1er février, a été cosigné par des élus du département de la Drôme, du Vaucluse, du Gard et de l’Ardèche parmi lesquels on trouve Pascal Terrasse ancien président (PS) du département de l’Ardèche, Jean Michel Catelinois, maire (LREM) de Saint-Paul-Trois-Châteaux et président de la Communauté de communes de Drôme sud ou encore Alain Gallu (DVD), maire de Pierrelatte.

Pierrelatte, des atouts à faire valoir

Le constat des élus est simple : devant le besoin d'énergie "décarbonée", les objectifs fixés par la loi climat-énergie et le décret de Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) imposant à EDF de proposer des sites pour construire des réacteurs "nouvelle génération", Pierrelatte possède de solides arguments.

Acceptation du public, retombées économiques et savoir-faire local

Chiffrant à 7000 salariés la mise en oeuvre d'un grand chantier EPR, les élus soulignent le fort impact potentiel sur le tissu économique local. Et de lister les arguments en faveur d'une telle candidature : l'acceptation du nucléaire dans le bassin de population, des entreprises et des centres de formation expérimentés dans le domaine du nucléaire, une réserve foncière en cours d'acquisition de 135 hectares et l'existence d'une digue "aux normes post Fukushima" sur le canal Donzère-Mondragon.

"les EPR, une insulte à l'avenir"

Des arguments déjà évoqués en février dernier qui avaient suscité des bordées de critiques de la part des associations écologistes. Michèle Rivasi, député européenne, avait alors indiqué dans un communiqué que les “EPR, coûteux et polluants, sont une insulte à l’avenir et au nouveau monde qui doit naître.”

En mars 2019, le président de région Laurent Wauquiez avait lui aussi appelé de ses voeux la construction d'un EPR sur le site de Pierrelatte, pour défendre la filière nucléaire "fleuron français qu'il ne faut pas lâcher".

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