VIDÉO. Mort de Michèle Rivasi : retour sur le parcours militant de l'eurodéputée écologiste, figure du mouvement anti-nucléaire

L'information est tombée à la mi-journée. La députée européenne, Michèle Rivasi, est morte, ce mercredi 29 novembre. La parlementaire, originaire de la Drôme, a succombé à un AVC. Elle est décédée à Bruxelles, à l'âge de 70 ans. Depuis plusieurs décennies, elle était une figure incontournable de l'écologie politique.

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Michèle Rivasi est décédée ce mercredi 29 novembre à Bruxelles. La députée européenne et figure emblématique de la défense de l'écologie est morte à l'âge de 70 ans, suite à un AVC. Elle était âgée de 70 ans. 

Premières réactions dans la famille écologiste

Le décès soudain de l'eurodéputée drômoise n'a pas manqué de faire réagir. Le président écologiste de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard s'est dit "très affecté" par le décès brutal de Michèle Rivasi. "C'était une écologiste convaincue", en lutte contre les lobbies. Il a salué la députée européenne "infatigable". "Son énergie pour l'écologie, la santé et la vie va nous manquer", écrit Bruno Bernard sur le réseau social X.

"Attristé" et "sous le choc", ce sont les mots de Jean-Charles Kohlhaas. L'élu écologiste, vice-président de la Métropole de Lyon, veut se souvenir de la personnalité de cette camarade de lutte : "Michèle, c’est bien sûr Tchernobyl, mais c’était la vie…, la joie de vivre".

Le groupe des Ecologistes de la région Auvergne Rhône-Alpes est sous le "choc". Les élus régionaux Vert évoquent une élue engagée, fiable, "authentique" et "sincère" : "de la Drôme à Bruxelles, nous savions que nous pouvions toujours compter sur elle". 

Marie Tondelier, la secrétaire nationale d'EELV, fait part de son "infinie tristesse". "Elle était de ces infatigables militantes, conviviale, authentique, accessible." Et elle ajoute : "nous pleurons une grande dame de l'écologie politique. Toutes nos pensées à sa famille".

Autre réaction endeuillée, celle de Yannick Jadot, son concurrent à la primaire écologiste. Ce dernier évoque la "terrible disparition" de "l'infatigable combattante de l'écologie, de la Criirad au Parlement européen".

Une militante reconnue

De Tchernobyl à la 5G en passant par l’agroalimentaire et les lobbies pharmaceutiques, Michèle Rivasi avait le militantisme chevillé au corps. Très impliquée dans la lutte contre la pollution de l'air, elle s'est plus récemment illustrée par des prises de position controversées contre la vaccination. Pendant l'épidémie de Covid-19, elle avait ainsi pris position contre la vaccination obligatoire et le pass sanitaire.

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Retour sur la carrière de la Drômoise. Ses combats ont débuté avec la catastrophe de Tchernobyl de 1986 et le "mensonge d'Etat" du nuage radioactif. (récit V.BENAIS) ©France Télévisions

Née le 9 février 1953 à Montélimar, Michèle Rivasi normalienne et agrégée de biologie, était connue pour être une femme au caractère bien trempé. Elle s’est fait connaître comme cofondatrice de la CRIIRAD, la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la radioactivité, deux semaines après la catastrophe de Tchernobyl en avril 1986. C'est cette catastrophe nucléaire qui réveille "sa conscience politique". Lanceuse d'alerte avant l'heure, elle a été la première à dénoncer les dangers du nuage radioactif. 

Au cours de son engagement, elle a également cofondé l’Observatoire de vigilance et d’alerte écologique et deviendra vice-présidente du Centre de Recherche et d’Information sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem). Elle sera aussi présidente de Greenpeace France entre 2003 et 2004. Le directeur de Greenpeace France a aussi réagi sur X : "Elle a été une compagnonne de route de Greenpeace et une inlassable militante antinucléaire", écrit Jean-François Julliard à l'annonce de son décès.

De la Drôme à Bruxelles

Grande défenseuse de l’environnement, Michèle Rivasi décide de donner un tournant politique à son engagement. D'abord apparenté socialiste, elle s’engage auprès d’EELV en 2005.

Elle fait son entrée en politique en 1997, date à laquelle elle décroche un mandat de parlementaire. Elle devient députée socialiste de la Drôme jusqu'en 2002. Mais elle est aussi engagée localement : elle est vice-présidente du conseil départemental de la Drôme de 2008 à 2009. Députée européenne depuis 2009, elle avait été réélue en mai 2019 pour un troisième mandant.

Par ailleurs, elle est conseillère municipale de la ville de Valence de 2008 à 2020. "Nous n’étions pas toujours d’accord – loin s’en faut – mais j’ai toujours reconnu en elle la constance d’un engagement profondément enraciné, autour de valeurs fortes qui font encore plus sens aujourd’hui" a réagi le maire LR depuis 2014 de Valence Nicolas Daragon. 

Très populaire auprès des militants écologistes, Michèle Rivasi a accédé en 2016, au second tour de la primaire organisée par les écologistes en vue de l'élection présidentielle de 2017. Elle a été battue par Yannick Jadot.

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