Aux confins de la Drôme, adossé au Vercors et proche des Hautes-Alpes s’élève un massif qui culmine à plus de 2 000 mètres : le Haut-Diois. Un relief tourmenté, souvent impressionnant, alternant gorges sinueuses et larges vallées aux accents méditerranéens. "Le haut diois, la nature humaine" à voir dans Chroniques d'en Haut.
Ici, les villages ramassés autour des rivières accueillent des hommes et des femmes entretenant un rapport très particulier à la nature. Loin des grandes stations alpines et des axes autoroutiers, cette région de la Drôme cultive l’art de vivre au naturel.
Laurent Guillaume a rencontré ceux pour qui la nature n’est pas seulement un décor mais une raison de vivre au quotidien.
Le Haut-Diois, la nature humaine
Comme François Morel, l’homme qui parle aux oiseaux, et qui pour cela fabrique des appeaux artisanaux pour chacune des espèces présentes dans le massif.
Sa renommée est telle que la chanteuse islandaise Björk lui a un beau jour passé une commande incroyable : des appeaux pour vendre avec son dernier album, fortement inspiré par les oiseaux…
Malgré cela, François continue à fabriquer ses appeaux à la main, dans son atelier perché au-dessus de Beaumont en Diois…
A quelques virages de là, Marie Chastel écoute les pierres chanter. Cette artiste solitaire et solaire grave le calcaire, et joue avec les éléments : l’eau, l’air, la lumière.
Son travail ne serait pas aussi abouti si elle n’avait pas appris le langage des pierres, qui ont beaucoup plus à nous raconter qu’on ne le pense. Et ça n’est pas totalement par hasard si elle s’est installée dans ce petit hameau du Diois, face à l’une des plus étranges manifestations géologiques de la région, le fameux « Claps ».
Derrière ce nom qui résonne comme une onomatopée se cache un indescriptible chaos de pierres et de blocs tombés un beau jour de la montagne qui surplombe la rivière Drôme, créant ainsi un univers surréaliste et impressionnant qui remet l’Homme à sa juste place face à l’impermanence des choses, y compris celles qu’on imaginait solides comme un roc…
Enfin, face au sommet culminant du Diois, le Jocou : trois jeunes menés par Benjamin hissent Chris, une pétillante retraitée qui ne peut plus faire de la randonnée, sur les chemins du refuge de la Tour de Borne.
L’appareil permettant d’accompagner des personnes à mobilité réduite ou handicapées en montagne s’appelle une « Joëllette »… Mais au-delà des caractéristiques techniques de l’engin : c’est bien l’esprit de solidarité et l’envie de rendre accessibles ces émerveillements qui donnent l’énergie nécessaire à l’équipe pour tirer, porter et pousser la Joëllette sur ces chemins escarpés.
Et c’est peut-être là l’une des plus belles force de la nature du Haut Diois : la nature humaine...
>> "Le Haut-Diois, la nature humaine" un magazine de 26 minutes présenté par Laurent Guillaume, réalisé par Marc de Langenhagen et diffusé le dimanche 13 novembre à 12H50 dans " Chroniques d'en Haut" sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, puis disponible en REPLAY dans cet article et sur france.tv