Les viticulteurs de la vallée du Rhône sont préoccupés. Les ventes au Royaume Uni représentent 17 % de leurs exportations et les incertitudes autour du Brexit prévu le 29 mars ne sont pas de nature à les rassurer.
La date du Brexit approche. Le 29 mars prochain, la Grande Bretagne devrait couper les ponts avec l' Union Européenne. Et même si rien n'est encore acté définitivement, les incertitudes autour de ce divorce commercial préoccupent les viticulteurs de la vallée du Rhône. Avec près de 160 000 hectolitres exportés en 2017, le Royaume Uni est leur premier marché à l'international. En valeur, c'est leur deuxième plus grosse clientèle après les Etats Unis.
Certains viticulteurs ,bons connaisseurs du marché anglais, craignent que le Brexit ne change la donne. Ils n'oublient pas que ce grand chamboulement pourrait ramener le consommateur anglais vers ses partenaires "historiques" du Commonwealth et les vins du "nouveau monde".
Pourtant , la perspective du Brexit a boosté les commandes de certains domaines de la Drôme. A Tain l'Hermitage, Alexandre Caso, du domaine "les Alexandrins" relève une augmentation de 10 % des volumes exportés en Grande Bretagne depuis le 1er janvier. Sans pouvoir dire encore s'il s'agit d'une demande plus forte ou d'achats de précaution.
Outre Manche, on redoute des rutptures de stocks. Les négociants britanniques anticipent des difficultés d'approvisionnement et des augmentations de prix en cas de Brexit dur. Eh oui, les anglais ne boivent pas que de la bière, ils apprécient aussi nos crus ...
Le reportage de Sophie Valsecchi et Thierry Swiderski :